LE ROMAN DE JIM

Aymeric, le beau père de Jim, a rencontré Florence, sa mère, alors qu’elle était enceinte de huit mois. Tous les trois mènent une vie plutôt douce dans le Jura, jusqu’au jour où Christophe, le père biologique, refait surface suite à une tragédie personnelle. Aymeric ne trouve plus sa place et se sent rejeté quand Florence lui annonce partir vivre au Canada avec son fils et Christophe. Au départ, quelques nouvelles, puis progressivement, les liens sont rompus et des années entières passent sans qu’Aymeric ne puisse revoir Jim…

On avait perdu de vue les Frères Larrieu depuis leur très oubliable Tralala, comédie musicale calamiteuse sortie en plein Covid. Les voila de retour et la bonne nouvelle c’est que leur cinéma enchanteur du temps de Peindre ou Faire l’Amour semble de nouveau de la partie! Adaptant un roman de Pierric Bailly, les deux cinéastes posent leur caméra dans les paysages apaisants du Jura pour raconter cette histoire de paternité un peu particulière. Se gardant bien de donner le mode d’emploi sur « comment être un bon père » et surtout qu’est ce que cela veut dire au fond, le film nage entre douce comédie et drame ténu. Ils renouent avec leur mise en scène modeste, leur récit tout simple, leur traitement sensible et comme toujours, leur épure dans l’émotion. Chez eux, les choses coulent de manière naturelle, sans cris, ni grandes explications, ignorant la dramatisation à outrance. Du coup, par instants, cette absence de « mélo » qui aurait été compréhensible (un père « adoptif » perd tout contact avec l’enfant qu’il a élevé huit années durant) peut paraitre curieuse, elle n’est que le reflet du style Larrieu, qu’on les aime ou non.

L’interprétation comporte quelques menues faiblesses chez les rôles secondaires, mais les deux têtes d’affiche rattrapent le coup avec leur jeu qualitatif indéniable. Laetitia Dosch campe une jeune femme un peu « inconséquente », du moins vivant un peu les choses au hasard, expérimentant des situations en dehors des normes et elle le fait assez joliment. Karim Leklou porte presque l’entièreté du projet en papa « improvisé », subissant l’absence dans une incompréhension muette, après sa prestation dans Vincent doit mourir, il ajoute une corde à son arc. Ce Roman de Jim (en hommage à la fameuse chanson de Souchon) s’avère une heureuse surprise estivale, attendrissante et que l’on ne peut que conseiller.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Calme, sensible, simple et pourtant émouvant, cette jolie histoire de paternité contrariée signe le retour des Frères Larrieu à leur cinéma singulier. Karim Leklou de mieux en mieux.

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