Créateur de parfums acculé par les financiers, Martin a tout plaqué pour vivre tranquille et solitaire sur une île près du Vénézuela. Mais sa route va croiser celle de Nelly, jeune blonde tempétueuse qui vient de rompre ses fiançailles avec un italien hyper possessif. Elle va s’incruster dans sa vie, créant disputes et coups de becs .
Peu prolifique en termes de films tournés, le réalisateur Jean Paul Rappeneau a connu les faveurs du box office et dirigé les plus grandes stars françaises. Quatre ans après Les Mariés de l’An deux, il se lance dans une nouvelle comédie pétillante menée tambour battant. Le Sauvage conte la rencontre entre un misanthrope et une enquinineuse : tout à fait dans l’esprit des comédies américaines d’antan mettant en scène des personnages aux caractères opposés, se chamaillant avant de tomber fou amoureux l’un de l’autre. Pas une minute de répit dans ce script entraînant, Rappeneau craignant de perdre son rythme, il s’acharne à empiler les séquences virevoltantes avec poursuites, quiproquos, éclats de voix, etc… Et ça marche du feu de Dieu! Se déroulant en grande partie sur une île paradisiaque du Pacifique, le film dépayse autant par son cadre qu’il séduit par son humour bon enfant. Action débridée, romantisme pas cul cul, et rires au menu : Rappeneau connait son métier et le fait plus que convenablement.
Ce type de films repose logiquement sur les épaules du couple vedette et la réunion du tandem Catherine Deneuve/Yves Montand fut une bien riche idée. Lui, remarquable en hermite agacé avant d’être charmé, elle, tonitruante tornade blonde absolument géniale dans le registre comique. Avec son débit mitraillette qu’elle avait déjà sur La Vie de Château et son punch communicatif, elle embarque le film très loin. Avec une emmerdeuse aussi adorable, difficile de rester de marbre et sauvage bien longtemps.
ANNEE DE PRODUCTION 1975.
