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LES ANGES DE LA NUIT

Après 12 ans d’absence, Terry Noonan est de retour à Hell’s Kitchen, son quartier d’enfance. Il renoue contact avec son vieil ami, Jackie Flannery, lequel fait partie du clan Flannery, la plus terrible famille de mafieux irlandais de New York. Dirigé par Frankie, le clan accepte Terry en son sein, ignorant qu’il est en fait un flic infiltré. Il tombe en plus amoureux de Kate, la soeur de Frankie, qui se méfie des agissements des uns et des autres…

Tout jeune cinéaste américain de seulement 26 ans, Phil Joanou a tapé un grand coup avec ce thriller nerveux, tourné au début de la décennie 90. Cette plongée sans concessions au coeur de la mafia irlandaise, sévissant à New York, est clairement influencé par le cinéma de Martin Scorsese et ses Affranchis, sorti l’année d’avant, avec sans doute encore davantage de violence et de stylisation dans ses images. Joanou met en place un scénario proche d’une tragédie grecque, avec cette histoire impitoyable de trahison et de rédemption au sein d’une même famille, et avec sa caméra il filme les corps de manière très chorégraphique, notamment dans une séquence finale, d’ailleurs trop « soumise » aux ralentis (qui n’étaient pas encore trop à la mode). Effusions de sang, meurtres de sang froid, tueries hyper choquantes: c’est le programme principal de ce polar urbain, où les gangsters ne sont pas tous forcément américains ou italo américains.

Sur une durée assez longue (quasiment 2H10), le plaisir pris vient évidemment aussi de la distribution, fort bien dirigée par Joanou. Il réunit un trio d’acteurs, alors en plein boum: Sean Penn endosse le rôle central, celui de ce jeune flic infiltré, avec une maitrise déjà impressionnante dans son jeu, Ed Harris glaçant en frère tueur sans scrupules, Gary Oldman, loin de sa composition d’homosexuel de Prick up your ears, électrise par une vitalité agressive que d’autres réalisateurs utiliseront plus tard chez lui. Enfin, après avoir été révélée dans la série Santa Barbara et le conte Princess Bride, la jolie blonde Robin Wright assoit son vrai talent d’actrice. Le titre original du film State of Grace résume bien l’état de béatitude traversé par Joanou avec cette réalisation étonnante: hélas il n’a pas ensuite confirmé les espoirs placés en lui.

ANNEE DE PRODUCTION 1990.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un polar très violent, au scénario implacable, réalisé avec punch et inspiration. Penn/Harris/Oldman super trio au talent brut.

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