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LES APPARENCES

Eve et Henri Monlibert forment un couple en vue. Ils sont de riches expatriés à Vienne, lui chef d’orchestre, elle directrice d’une médiathèque, et aux yeux de leurs amis, ils sont le symbole de la réussite exemplaire. Un jour, Eve découvre que son mari la trompe avec la jeune maitresse d’école de leur fils. Lui fait tout pour cacher son adultère, elle va tout faire pour en sortir gagnante, quoiqu’il en coûte…

Habitué aux comédies sympathiques au ton léger et bien écrites comme Copacabana ou Pauline Détective, Marc Fitoussi change de cap avec ce nouveau film, situé entre le drame bourgeois et le thriller et qui démarre de façon plutôt conventionnelle sur une histoire d’adultère dans un milieu aisé, entre adultes « propres »…en apparences! On se dit que le récit va être vite balisé et tourner en rond, d’autant que ces thèmes ont déja été vu et revu des centaines de fois auparavant. On pense à l’univers de Chabrol et ses non dits entre personnages hauts placés et à la respectabilité tout à fait nette. Au fil de l’intrigue, les rebondissements s’enchaînent de manière un peu outrancière, mais avec malice et cynisme, Fitoussi prend le parti de décrire cette société française déplacée à Vienne, en mettant le doigt sur les mensonges et l’hypocrisie silencieuse. Ce jeu du chat et de la souris reste le plus passionnant à suivre, et du coup on passe sur quelques idées passablement  tirées par les cheveux.

Karin Viard se distingue avec sa classe habituelle et son aisance de jeu hallucinante, en épouse bafouée, prête à tout pour conserver son statut doré. Benjamin Biolay est assez éteint (comme souvent), jouant plus avec ses regards qu’avec ses mots, mais finalement cela sert parfaitement son rôle de mari infidèle. Le reste du casting est plus inégal (Laetitia Dosch incarnant la maîtresse manque de crédibilité, par contre Pascale Arbillot en amie du couple confirme un réel aplomb). Si la partie purement « policière » ne brille pas par son originalité, Les apparences se révèle un bon film dans sa globalité, et jamais on ne s’ennuie. On se prend même à éprouver une certaine jubilation, lorsque le vernis au départ impeccable se fissure petit à petit, laissant entrevoir une cruauté et une ironie finales, que l’on prendra soin de ne pas révéler ici.

ANNEE DE PRODUCTION 2020.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Du bon cinéma français, entre drame et thriller. Karin Viard épatante et de tous les plans!

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