LES BONNES ETOILES

Par une nuit pluvieuse à Busan, une jeune femme abandonne son bébé. Il est récupéré illégalement par deux hommes, bien décidés à lui trouver une nouvelle famille, moyennant une grosse somme d’argent. Lors d’un périple insolite et inattendu à travers le pays, le destin de ceux qui rencontreront cet enfant en sera profondément changé…

Après la déception de La Vérité, film tourné en France avec deux immenses actrices (Deneuve et Binoche), le japonais Kore-Eda nous revient avec ce nouveau film, mélange de comédie, de drame et de policier. Partant d’un postulat sombre (une toute jeune femme abandonne son enfant en bas âge), il tisse ensuite une jolie histoire chorale sous forme d’un road movie sensible, dans laquelle plusieurs protagonistes (deux hommes, ce bébé, un autre petit garçon et cette jeune héroïne) se fréquentent, s’affrontent et s’allient afin de trouver des parents adoptifs. Le trafic d’enfants devient progressivement « secondaire » dans l’intrigue, ainsi que le fond policier, pour mieux se concentrer sur l’humain et sur les liens familiaux. Ce thème de l’enfant dans la famille hante l’oeuvre du cinéaste nippon (souvenez vous d’Une Affaire de Famille et du superbe Tel Père Tel Fils) et atteint ici son point culminant. Kore-Eda s’attache à décrire des êtres fissurés par leur passé personnel qui en s’unissant parviennent à faire sortir le meilleur d’eux mêmes. Pas mal de qualités d’écriture, une mise en scène délicate, un rythme tranquille: autant de bons points pour ces Bonnes Etoiles!

Toutefois, quelques petites réserves peuvent aussi être avancées: notamment un surplus inutile de rebondissements n’ajoutant rien au propos, ainsi qu’une tendance à user de bons sentiments, surtout dans la dernière partie. Le japonais filme la Corée (pays où se situe l’action) avec tendresse et ampleur et ses images sont plutôt de belle facture. Enfin, il dirige l’acteur Song Kang Ho, devenu incontournable depuis le génial Parasite en 2019, et ce dernier fut justement récompensé par un Prix d’Interprétation à Cannes en Mai dernier. Le reste du casting coréen enchante également par son unité et sa complicité palpable. A Hollywood, ce film serait considéré comme un « feel good movie » humaniste, ce qui n’est pas péjoratif, remplissant tout à fait sa fonction divertissante et émouvante à la fois.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Kore-Eda renoue avec sa thématique de coeur: la famille. Bon scénario, quelques faiblesses sur la fin, un acteur excellent Song Kang Ho. Un bon film ni plus ni moins.

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