Max, impitoyable tueur à gages de cinquante ans, découvre qu’il a un problème: il s’évanouit à la seule vue du sang! Son avenir dans le métier est compromis. Il se fait alors aider par un couple de jeunes voisins, Karim et Stéphanie, gauches et un peu largués. Max s’attache à eux et les embauche dans ses opérations, jusqu’à ce que son passé le rattrape…
Après deux films éminemment sympathiques plutôt tournés vers le genre comédie romantique et familial (Je me suis fait tout petit et Photo de Famille), la scénariste et réalisatrice Cécilia Rouaud tente sa chance du côté de la comédie décalée pour son troisième long métrage. Et rate clairement sa cible… Si l’idée de départ est rigolote (un tueur à gages victime de malaises devant la moindre goutte de sang!), le récit prend l’eau très rapidement. Au bout d’un quart d’heure en fait, c’est une profusion de gags répétitifs et peu drôles, de scènes consternantes, de gimmicks éculés, le tout noyé dans un rythme mou du genou! Car s’essayer à l’humour absurde n’est pas donné à tout le monde: en France, Quentin Dupieux en est le maitre, en Amérique les Frères Cohen par exemple! Cécilia Rouaud ne réussit jamais à faire rire franchement, soit parce que les répliques tombent à plat soit par une tendance à vouloir faire mouche sans en avoir le talent. Et sa mise en scène « télévisuelle » n’arrange pas l’ensemble! Alors, l’ennui prend le dessus et le temps parait bien long.
Du côté du casting, François Damiens lui même s’égare dans un emploi qu’on a l’impression de lui avoir déjà vu joué ailleurs et peine à marquer des points. Son partenaire William Lebghil, trainant toujours son même air ahuri, finit par agacer. Dans une participation amicale, Vanessa Paradis (déjà héroïne des deux précédents opus de Rouaud) impose en trois scènes sa lumineuse présence, mais ça ne change rien à l’affaire. La volonté de faire de la comédie noire déjantée est tout à fait louable, hélas ces Complices ne vaut pas tripette à l’arrivée.
ANNEE DE PRODUCTION 2023.
