LES EVADES

Andy Dufresne est emprisonné à vie pour un double meurtre qu’il n’a pas commis. Dans la prison de Shawshank, il fait la connaissance d’un dénommé Red qui purge aussi une perpétuité difficile. Les deux hommes deviennent amis dans cet univers particulièrement infernal, où les coups pleuvent, la corruption fait rage et où il n’y a plus d’avenir envisageable.

D’après un roman de Stephen King, qui délaisse là ses thèmes favoris du fantastique et de l’étrange, cette magnifique histoire d’amitié est adaptée par Franck Darabont, scénariste, producteur et donc pour la première fois réalisateur. Le spectateur est tout de suite plongé dans l’enfer carcéral, en même temps que le héros innocent, dans les méandres lugubres de cette prison remplie des pires crapules. Heureusement le lien qui va s’établir entre Andy et Red va changer leurs conditions de détentions: cette amitié sera leur force, elle va leur apprendre la confiance et l’espoir, leur donner cette détermination que l’enfermement leur retire au fil des années. Assez loin de films comme Midnight Express ou le Trou (deux autres grands films de prison), celui ci possède davantage de « respirations » et presque un brin d’humour par instants. Mais la tragédie de ces deux hommes est constamment présente, dans les humiliations qu’ils subissent, dans le déni de leur condition d’être humain, et il est presque pathétique de voir qu’une simple affiche grandeur nature de Rita Hayworth ou de Rachel Welch puisse les rendre heureux.

Le script ne dévoile que tardivement la revanche que va prendre Andy, dans le plus total secret, sur l’institution coupable de lui avoir volé vingt ans de sa vie. Quand ce moment arrive, il est jouissif évidemment et contribue à faire de ces Evadés un grand moment de cinéma. Le duo d’acteurs est remarquable: Tim Robbins intense et sobre à la fois, Morgan Freeman dont on ne dit jamais assez combien il est excellent dans chacune de ses performances. Deux comédiens à la force tranquille et sur lequel tout le film repose. Si leurs personnages nous touchent tant, ce n’est pas juste par leur volonté de garder leur dignité à tout prix, mais surtout par leur complicité tacite, ancrée et finalement éclatante.

Très curieusement, le public ne fut pas au rendez vous et l’échec commercial rangea injustement le film dans un oubli relatif. Et puis contre toute attente, il eut un bouche à oreille progressif, une carrière superbe en vidéo et désormais a acquis un statut d’objet culte. Il est en tout cas une des oeuvres maîtresses du cinéma américain.

ANNEE DE PRODUCTION 1994.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un film de prison vraiment pas comme les autres!

1 COMMENTAIRE

  1. Histoire tirée d’un recueil de nouvelles de king appelé  » différentes saisons » qui date de 1982 .
    Dans ce recueil 4 histoires 3 adaptation cinématographiques :
    1- rita Hayworth ou la rédemption de shawshank (les évadés)
    2- un élève doué ( adaptation porte le même titre)
    3- le corps ( adapté sous le titre stand by me )

    Lecture impérative

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