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LES GENS D’A CÔTE

Lucie est une agent spécialisée de la police technique et scientifique, proche de la retraite. Récemment veuve, elle se lie facilement avec ses nouveaux voisins, un assez jeune couple, parents d’une petite fille. Alors qu’elle se prend d’affection pour eux, elle découvre que Yann, le père, est un activiste anti flics au lourd casier judiciaire. Elle leur cache dans un premier temps sa profession…

Après les décevants Adieu à la Nuit et Nos Ames soeurs, le réalisateur André Téchiné, désormais octogénaire, revient avec ce 25e long métrage, dans une carrière débutée voici cinquante ans. Les Gens d’A côté ne déroge pas à la règle d’or du cinéaste: assumer un romanesque fort pour raconter une histoire qu’il va chercher à rendre la plus crédible possible. Au demeurant, cette amitié contrariée entre une femme flic déboussolée par le suicide récent de son compagnon et ses voisins proches de groupuscules activistes radicaux pourrait semble incongrue, voire invraisemblable. Pourtant, malgré quelques facilités scénaristiques (on passera sur deux ou trois séquences peu crédibles) et une voix off (celle de l’héroïne) soulignant un peu trop les intentions, le film mène son cap de manière plutôt fluide et convainc dans l’ensemble. Téchiné décrit le conflit moral d’une femme aux fêlures peu apparentes et agissant parfois comme une somnanbule entre sa conscience professionnelle et son désir de lien avec cette famille, mettant en avant le vacillement de ses certitudes. Deux oeuvres majeures viennent à l’esprit immédiatement, La Femme d’A côté de Truffaut (pour la proximité des deux décors principaux, où se jouent les passions) et Fenêtre sur Cour d’Hitchcock pour le côté voyeuriste, bien qu’ici l’intrigue policière soit reléguée au second plan. Le réalisateur de Ma Saison préférée fait aussi un état des lieux social sur le travail de la police, tout en intégrant un personnage d’activiste idéaliste prêt à verser dans la violence pour défendre ses convictions.

Si le film est assez captivant sur son sujet, la mise en scène aurait pu ouvrir des perspectives moins limitées que sa courte durée (1H25) n’autorise pas, Téchiné va à l’essentiel, au risque de tomber dans la simplification. De très bonne tenue, son casting lui permet de retrouver Isabelle Huppert, qu’il avait dirigé dans Les Soeurs Bronté en 1978, et lui offre un joli rôle de femme encore secouée par le malheur et en manque affectif patent. Pour l’accompagner, Hafsia Herzi joue la voisine attachante, désireuse de garder sa nouvelle amie, tout en défiant son amoureux, campé par Nahuel Pérez Biscayart, repéré dans 120 Battements par minute. Même si Téchiné ne retrouve pas encore la grandeur de films comme Les Roseaux Sauvages ou Les Témoins, ce nouvel opus se défend très correctement.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Le 25 e film de Téchiné est un drame romanesque assez bien mené, malgré quelques petites réserves. Huppert encore très à son aise, face à Hafsia Herzi.

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