LES OISEAUX

Mélanie Daniels, une belle jeune femme, fait la connaissance de Mitch Brenner, un brillant avocat, dans une oisellerie de San Francisco. Afin de lui faire un cadeau surprise, elle achète des inséparables et entreprend de les lui porter dans sa résidence de Bodega Bay, sur la côte. Arrivée sur place, des événements étranges commencent à survenir, mettant en cause des oiseaux, créant une psychose  grandissante. D’autant que les attaques vont être de plus en plus violentes…

Ce 48ème long métrage d’Alfred Hitchcock, adapté d’une nouvelle de Daphné du Maurier, est certainement aussi un de ses films les plus commentés, les plus énigmatiques, et les plus originaux. Il est celui qui se rapproche le plus du genre épouvante, tout en conservant le précieux suspense cher au Maître, et rajoute surtout une touche de fantastique inédite dans son oeuvre jusqu’ici. En effet, l’agressivité et la violence inattendue de ces oiseaux, quelque soit leur espèce, a de quoi dérouter, intriguer et du même coup effrayer, car elle n’a aucune explication rationnelle. C’est justement là que réside le génie du propos, ne pas apporter de réponses claires et franches sur ce « dérèglement de Dame Nature ». Les interprétations sont multiples et la peur que ces volatiles provoquent n’en est que plus angoissante. Le scénario est d’une habilité rare, l’installation progressive du malaise brillamment menée par Hitchcock, qui prend soin de raconter au passage une petite love story, permettant au spectateur d’avoir des répits dans le parcours de ce voyage aux accents menaçants.

Les prouesses techniques sont également un des points magistral du film, utilisant à la fois de vrais oiseaux dressés, des créatures animés ou mécaniques, en tout cas des effets spéciaux toujours impressionnants à revoir aujourd’hui. Un travail remarquable sur le son a été réalisé, les cris des volatiles rendus encore plus stridents et stressants, et le tout sans la moindre note de musique. Pas même au générique de début, ce qui reste un cas quasi unique dans l’Histoire du Cinéma. L’interprétation a été confiée pour le rôle féminin à une totale inconnue, Tippi Hedren , qu’Hitchcock a découvert à la télévision et dont il va faire sa nouvelle muse après Grace Kelly. Il la dirige avec une telle précision que la jeune femme se révèle excellente actrice, en plus d’être très jolie.

On ne compte plus les séquences devenues cultes tant leur maîtrise est époustouflante (l’attaque de l’école, le fermier retrouvé les yeux crevés, ou bien la scène finale dans le grenier, très traumatisante!). Assiste t on au Jugement Dernier? A un phénomène inédit d’une Nature qui se venge? La réflexion métaphysique et la portée écologique s’avèrent implacables et finissent de donner à ce chef d’oeuvre un caractère singulier. Hitch a réussi un tour de force en créant une terreur réaliste que bien des réalisateurs après lui n’atteindront jamais. Laissez vous entraîner dans ce cauchemar, dont on garde longtemps des visions d ‘Apocalypse!

ANNEE DE PRODUCTION 1963.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un classique fondateur du genre fantastique, plus précisément celui de l'invasion animale.

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