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LES PISTOLETS EN PLASTIQUE

Léa et Christine sont obsédées par l’affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement. Alors qu’elles partent enquêter dans la maison où a eu lieu la tuerie, les médias annoncent que Paul Bernardin vient d’être arrêté dans le nord de l’Europe.

Auteur de théâtre et acteur au départ, Jean Christophe Meurisse est passé à la mise en scène de cinéma en 2016 avec Apnée. En 2021, il revenait avec un second long plutôt réussi Oranges Sanguines où il mettait à profit sa touche personnelle, à savoir un penchant pour l’humour macabre et cynique. Pour son troisième film, il se sert très librement de l’Affaire Xavier Dupont de Ligonès qui a tant déchainé les médias et occasionné les spéculations les plus folles et signe ces Pistolets en Plastique. Meurisse apprend hélas à ses dépens que l’on ne gagne pas à tous les coups et sa comédie tourne bien vite à vide. Cette suite de sketches, étirées au maximum, déclenchent au mieux quelques sourires, mais le plus souvent la gêne l’emporte et certainement presque jamais les rires attendus. Car tout d’abord la réalisation, trop « sûre de ses effets » appuie et surligne tout au stabylo et les situations trash ne fonctionnent guère. De plus, si les pistolets sont en plastique, le scénario, lui, est en pur toc ! Au lieu de séquences structurées, on assiste à de la quasi improvisation ou à des non sens embarrassants. Du coup, ce qui aurait pu ressembler à une satire féroce sur la fascination pour le Mal et les faits divers devient une sorte de magma incohérent au loufoque raté.

Les acteurs se donnent pourtant un mal de chien pour sauver les meubles et se rendre le plus crédible possible. Laurent Stocker, Gaétan Peau, Delphine Baril, Philippe Rebot ou Romane Bohringer (dans une courte apparition) participent vaillamment au « chaos désorganisé » par Meurisse, sans y croire tout à fait. Il faut bien avouer que regarder une comédie où le rire est rare finit par être assez décourageant, voire pénible. N’est pas Dupontel qui veut !

ANNEE DE PRODUCTION 2024

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

L'humour acide et trash façon Dupieux ou Dupontel ne sied pas du tout a Meurisse cette fois. Son script brouillon et sa réalisation très médiocre ne font jamais rire. Acteurs méritants mais mal servis.

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