En l’an 2025, la Terre a été ravagée par plusieurs bombes nucléaires. Un groupe de desperados armés survivants du désastre se réfugie (croient ils!) dans une base secrète abandonnée. Ils sont bientôt décimés par des milliers de rats, régnant en maitre sur les lieux!
Sous des dizaines de pseudonymes différents, le franco italien Bruno Mattei a oeuvré dans le porno, la sexy comédie perverse, l’érotisme soft, le péplum rance et même dans l’horreur « absolue » avec le nullissime Virus Cannibale. En 1984, il atteint une sorte de sommet dans le grand n’importe quoi avec ce pseudo film de science fiction complètement fauché, censé décrire une planète frappée d’apocalypse et aux prises avec des rats redoutables! Postulat à priori sympa et tenable sur le papier, le film ne fait pourtant que cumuler les tares les plus définitives: scénario grotesque, décors pauvres, réalisation en berne, et production générale en péril! Fastidieux et pénible à suivre, ces Rats de Manhattan (qui ne se passe pas du tout à Manhattan en prime!) pâtissent de dialogues creux, de très mauvais effets spéciaux et d’une tendance à répéter les mêmes plans de rats supposés effrayants afin de combler le vide de séquences répétitives. Mattei fait plutôt dans le comique involontaire avec ses bestioles bien décidés à montrer que les vrais envahisseurs, ce sont les humains! Idée séduisante en soi, mais totalement mal exploitée et bâclée par une intrigue pourrie.
Mais le pompon vient sûrement de l’interprétation! Au delà du catastrophique, on dirait que c’est un sabotage prémédité que la VF risible achève de rendre indigeste. Mention particulière à Ann Gisel Glass, « actrice » française passée par Julie Lescaut et qui hurle ici à tout bout de champ au point qu’on a juste envie de l’étrangler et à Fausto Lombardi dont le jeu ridicule fait parfois pouffer de rire (quand on ne s’assoupit pas…). La très lointaine influence de Mad Max ne se ressent que dans les costumes « futuristes » et en étant très indulgent avec Mattéi. Le final, prolongement d’un « cauchemar » éveillé pour les personnages, fait office de soulagement pour les spectateurs arrivés par miracle jusqu’au terme de cette série Z ahurissante! Du bis qui ne vaut pas un rat…dis!
ANNEE DE PRODUCTION 1984.