Constance Bonacieux a été enlevée et le mousquetaire D’Artagnan entreprend l’impossible pour la retrouver vivante. Quitte à s’allier avec la mystérieuse et dangereuse Milady DeWinter . Il peut compter sur l’aide de ses acolytes Athos, Porthos et Aramis.
Huit mois après D’Artagnan, voici le deuxième chapitre attendu de ces mousquetaires. L’ambition de faire du divertissement populaire s’affiche encore plus nettement avec l’accent mis sur l’action et en toute logique les séquences de bataille à l’épée sont presque multipliées par deux cette fois. Au point que la « psychologie »des personnages se voit réduite à peau de chagrin et que l’on suit ces nouvelles aventures avec un certain détachement. A part la recherche de Constance, les autres enjeux du film paraissent confus et de ce fait, peu captivants. Le budget dantesque reste cependant visible sur l’écran avec des décors et des costumes soignés et visuellement parlant, le « spectacle » proposé est de facture très honorable. Le gros problème réside dans la mise en scène de Martin Bourboulon, impersonnelle au possible, n’adoptant aucun point de vue pour structurer son film, peut être encore moins que dans le premier volet. D’où une sensation de gros blockbuster français aux incessantes péripéties que l’on enfile les unes derrière les autres sans se préoccuper d’y ajouter du souffle, laissant le spectateur en dehors du coup. Seul, le personnage de Milady possède une épaisseur intéressante, à contrario du traitement réservé aux autres.
Bien sûr le casting est censé séduire avec le quatuor Civil /Duris/ Cassel / Marmai, pourtant là encore c’est surtout Eva Green qui retient l’attention (certes grâce au talent de l’actrice mais surtout parce que Milady est complexe, sombre, multiple dans ses desseins). Les seconds rôles (Louis Garrel, Marc Barbé, Lyna Khoudri) ont trop peu de séquences pour déployer leurs capacités réelles. Le final laisse entendre qu’une troisième partie n’est pas impossible, mais serait elle si indispensable? Si le désir de plaire au plus grand nombre n’est pas critiquable en soi, on peut légitimement regretter que la réalisation ne soit pas moins lisse et aussi fantomatique.
ANNEE DE PRODUCTION 2023
