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LES YEUX JAUNES DES CROCODILES

Deux soeurs que tout oppose: Joséphine, confrontée aux difficultés de la vie et écrivain à ses heures, et Iris, bourgeoise égocentrique à la vie aisée et futile. Un soir, lors d’un diner mondain, Iris se vante d’écrire un roman. Prise dans l’engrenage du mensonge, elle persuade sa soeur, couverte de dettes, d’écrire le livre à sa place, lui laissant au final l’argent qu’il rapportera. Mais le succès colossal du bouquin va rebattre les cartes de ce « deal » hasardeux et transformer radicalement leurs vies…

A la base, le roman de Katherine Pancol, pavé plutôt dense, avec moults péripéties, avait assez séduit le public pour qu’il en fasse un best seller. Tout naturellement, il fallait que le cinéma y mette son grain de sel et en ponde une adaptation. La réalisatrice Cécile Telerman, à qui l’on doit le médiocre Tout pour plaire, est derrière la caméra pour raconter cette histoire de famille et de supercherie littéraire, devenu un scénario bétonné, se payant le luxe d’intrigues périphériques. Bien sûr, la trame initiale reste la plus importante (à savoir la dualité entre ses deux soeurs aux antipodes liées par un accord douteux surtout fomenté par la plus fourbe d’entre elles) et heureusement d’ailleurs, car elle constitue la meilleure idée du script. Le tout se laisse regarder sans déplaisir, comme l’on suivrait une saga familiale. Avec toutefois de sérieuses réserves sur la réalisation, dont le manque quasi total de personnalité condamne presque le film à l’anecdotique. La psychologie des personnages est également inégale (un bon point pour Iris, la mieux croquée des deux soeurs, avec sa propension à mentir et à s’inventer des talents qu’elle n’a pas pour masquer la vacuité de son existence), celle des rôles secondaires étant parfois stéréotypés (l’ado rebelle contre sa maman, le mari faible et infidèle, la mère toxique, etc…)

Les atouts à retenir proviennent du casting: Patrick Bruel (assez sobre), Jacques Weber, Edith Scob ou la jeune Alice Isaaz entourent un beau duo d’actrices complémentaire: Julie Depardieu (moins surprenante en « femme trop bonne trop conne et attachante malgré tout ») et Emmanuelle Béart donnant la pleine mesure de ses capacités dans le registre de la soeur spécialiste des manigances. Tout ce beau monde se déchire, se manipule, se rabiboche, tout en s’aimant malgré tout, chacun à leur manière: pas de génie, pas d’ennui!  Au niveau de l’écriture strictement dite, Les Yeux jaunes des crocodiles n’était déjà pas de la grande littérature et ne devient pas, par miracle, du grand cinéma.

ANNEE DE PRODUCTION 2014.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Adaptée d'un best seller, cette comédie dramatique sur deux soeurs amies/ennemies n'a rien de désagréable en soi, mais la réalisation de Cécile Telerman est limite mauvaise. Julie Depardieu et Emmanuelle Béart arrivent à nous accrocher avec leur duo.

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