En enquêtant sur la mort mystérieuse d’animaux d’élevage, Rack Hansen, vétérinaire, découvre que sa petite ville bien tranquille se trouve envahie par une horde de tarentules mortelles, se reproduisant à vitesse grand V. Aidé d’une ethnologue spécialiste en araignées, il donne l’alerte afin que les autorités prennent le problème au sérieux, avant la grande foire annuelle. En vain…
Depuis toujours, le 7e Art s’est intéressé à la dangerosité potentielle de certains animaux, et bien évidemment surtout le cinéma de genre, capable de toutes les outrances pour faire peur et créer l’angoisse du public. Ainsi, après les oiseaux, les requins, les asticots, les crapauds, les crocos, place aux araignées et autres tarentules repoussantes! Aux commandes du projet, un cinéaste mexicain John Bud Cardos, venu de la télévision et sans aucun titre de gloire jusque là, il est en charge de mener sa réalisation avec un budget riquiqui de 500 00 dollars (une vraie broutille en regard du coût de production actuelle!). Cette série B, assez longue à l’allumage, respecte les codes du genre en installant très progressivement le terreau de l’intrigue, ménageant un suspense tardant à se mettre en route. Puis, l’action passe à la vitesse supérieure dans une seconde partie, beaucoup plus réjouissante, où les charmantes bestioles rampantes se multiplient par milliers et grouillent littéralement de partout et sur tout le monde, quasiment sans trucages. Si l’on est phobique des araignées, le film produit le petit effet de terreur souhaitée. Pour les autres, quelques frissons seront de la partie, sans grand chamboulement.
Le message écolo (déjà!) sous tendant le film laisse penser que les araignées se révoltent parce que les pesticides utilisés dans cette région des Etats Unis détruisent toute leur nourriture naturelle, et elles en viennent donc à se venger sur l’être humain! Cardos s’est servi de véritables tarentules pour les faire « jouer » au milieu de ses acteurs, ajoutant ici ou là quelques spécimens en caoutchouc ou en plastique pour les séquences où elles pullulent, ce qui fait totalement illusion. Au casting, on retrouve William Shatner, un acteur de seconde zone remarqué dans la série Star Trek. Sans le dévoiler, le final s’apparente plus à un épisode de la 4ème Dimension qu’à une oeuvre d’horreur pure, avec une pointe de science fiction plutôt pertinente. Bref, amateurs ou pas, laissez vous tenter par cette horrible invasion, plus « cheap » qu’Arachnaphobie et moins culte que Tarentula, s’imposant pourtant comme du cinéma Bis bien sympatoche.
ANNEE DE PRODUCTION 1977.