L’IMMENSITA

Rome, fin des années 60. Dans la vague des changements sociaux culturels, Clara et Felice Borghetti ne s’aiment plus, mais sont incapables de se quitter. Désemparée, Clara trouve refuge dans la relation complice qu’elle entretient avec ses trois enfants, surtout l’ainée Adriana, née dans un corps qui ne lui correspond pas…

Vingt ans après Respiro, un film solaire qui avait révélé la sensualité de Valéria Golino, l’italien Emanuele Crialese n’avait pas vraiment confirmé son talent naissant par la suite. Il revient avec une fresque familiale rétro, située dans la décennie 60, dans une Italie machiste, où les violences conjugales restaient cachées au sein du foyer, et où la femme n’avait encore que peu de latitude pour s’affirmer et s’émanciper. Ce sujet de la masculinité toxique, redevenu à la mode aujourd’hui depuis le mouvement MeToo, est exploré par ce film sensible, portant un regard tendre sur la mère. Une maman rappelant fortement la Mamma Roma de Pasolini, donnant sans compter son amour, faisant croire à ses enfants qu’elle est heureuse, leur inculquant le goût pour la liberté. Crialese entremêle plusieurs thématiques à la fois, se risquant même à parler de la transidentité d’une enfant de douze ans, avec des pincettes, le sujet pouvant à lui seul faire l’objet d’un film entier. Cet éparpillement narratif dessert quelque peu l’ensemble, donnant le sentiment que le cinéaste ne traite pas à fond chacune des questions soulevées. Fort heureusement, il peut compter sur son actrice principale pour hisser le film à un étage supérieur.

Pénélope Cruz, sublime, sensuelle, déchirante, et émouvante, trouve une partition presque aussi belle que chez Almodovar! En tout cas, Crialese sait la filmer admirablement et toute l’énergie lumineuse provient de sa performance. Les intermèdes musicaux apportent une légèreté supplémentaire bienvenue dans le drame touchant auquel on assiste et la jolie séquence du cinéma où cette mère bafouée pleure en regardant le final du Docteur Jivago aux côtés de ses gosses, sur l’air de la Chanson de Lara, procure une chair de poule immédiate, que l’on soit cinéphile ou pas!

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Joliment tissé, ce drame familial sensible aux thématiques un peu trop nombreuses touche par la présence magnétique de Pénélope Cruz. Des défauts, mais on passe un bon moment.

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