Redoutable parrain marseillais, Charly Matéi a décidé de se retirer des affaires pour se consacrer à sa famille. Un jour, alors qu’il se trouve dans un parking, il est pris pour cible par des tueurs masqués, qui le mitraillent. Bien qu’il ait reçu 22 balles de gros calibre dans le corps, il survit presque miraculeusement. Une longue croisade de vengeance commence alors…
En tant que réalisateur, l’acteur Richard Berry n’a jamais brillé par son excellence ni son originalité. Avec cet Immortel , il adapte un roman de Franz Olivier Giesbert sur le criminel Jacques Imbert. Situant son intrigue dans un Marseille bourré de clichés, l’histoire commence donc par la tentative d’assassinat du personnage principal, qui s’en sort par miracle et jure de tout faire pour se venger de ses agresseurs. Berry tente de faire un polar à l’américaine, survolté, rythmé, et bien entendu violent au possible. Son scénario tourne à vide dès le départ, on comprend rapidement que les enjeux tiennent à peine la route, et qu’en gros le parcours du héros va être ultra balisé! Si la mise en scène avait été un tant soit peu à la hauteur, le film aurait pu tenir lieu de bon divertissement, hélas Berry cumule toutes les maladresses possibles: des ralentis à n’en plus finir, un montage saccadé et bourrin, et une caméra qui ne sait plus ni qui ni quoi filmer! Il confond action et précipitation et son flot de plans donne plus la migraine qu’autre chose. Par ailleurs, la violence constante baigne dans une complaisance assez pénible à regarder.
Le salut aurait pu venir de l’interprétation éventuellement… Mais les second rôles sont aux abonnés absents ( la palme revient à Kad Merad, très mauvais dans un contre emploi pitoyable), Jean Reno est censé tenir l’entreprise en haleine et comme il est plus monolithique que jamais, on a la désagréable impression de le revoir faire son numéro de nettoyeur de Léon, en beaucoup moins inspiré! Seule Marina Foïs , toujours parfaite, sort fièrement la tête hors de l’eau, en flic blasée veuve et alcoolique. Peut être qu’Olivier Marchal aurait pu apporter le carburant nécessaire à ce pauvre film policier. Un ratage quasi complet qui ne fait pas honneur au genre!
ANNEE DE PRODUCTION 2010.