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L’INSPECTEUR HARRY

A San Francisco, un tueur en série sème la terreur depuis quelques temps, ciblant ses victimes au hasard. Il réclame une rançon après avoir kidnappé une jeune fille qu’il maintient enterrée vivante avec très peu d’oxygène. L’inspecteur Harry Callahan est chargé de s’occuper de l’affaire. Il est bien connu pour ses méthodes expéditives ne laissant aucune chance aux truands.

Cet Inspecteur Harry, premier film d’une longue saga mettant en scène un flic sans scrupules, mérite vraiment le titre d’oeuvre matricielle du genre policier, bien souvent imitée par la suite et rarement égalée. Aux commandes, un excellent réalisateur américain Don Siegel, seigneur de la série B de qualité et doté d’un réel talent de mise en scène. D’ailleurs avec cet opus, il fait preuve d’une maitrise impressionnante de sa caméra et enchaine les travellings, les contre plongées, les plans généraux et d’autres plus ressèrés, donne une vraie dimension à la ville de San Francisco, quasiment un personnage à part entière de l’histoire. Avec ses courses de bagnoles calibrées, ses acrobaties et le manège incessant de poursuites entre le tueur et l’inspecteur, le film ne laisse aucun répit au spectateur embarqué dans un grand huit d’enfer! Il filme la spirale de la violence et confronte l’idée du Bien et du Mal, posant la question de la justice (Harry fut controversé et jugé fasciste parce qu’il a droit de vie et de mort sur ceux qui outrepassent les lois). Siegel s’embarrasse moins de politique et de débat éthique que d’action pure et en cela, L’Inspecteur Harry coche toutes les cases du divertissement ultra efficace.

Dans le rôle titre, Clint Eastwood confirme sa stature de star, après ses exploits chez Sergio Leone, son calme apparent, sa façon d’économiser ses mots mais de « passer à l’acte » sans autre forme de procès reflète l’idée que l’on peut se faire du flic revanchard et soucieux de l’ordre établi. Ce personnage le fait encore plus rentrer dans la légende du 7e Art et le public ne s’y trompa pas, puisque le film fit un carton au box office mondial. Si tous les films policiers pouvaient être de cette tenue là, le genre se serait moins galvaudé dans les dernières décennies. De plus, comme le disait souvent Hitchcock, plus le méchant est réussi, meilleur sera le film: une devise tout à fait applicable ici, en la personne d’Andrew Robinson! A noter, un clin d’oeil rigolo: au début du métrage, Harry passe devant un cinéma diffusant le tout premier long métrage de Clint Eastwood metteur en scène, Un Frisson dans la nuit, sorti quelques mois plus tôt!

ANNEE DE PRODUCTION 1971.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un personnage de flic culte, décliné ensuite dans une saga à succès. Don Siegel s'y entend pour divertir, montrer la violence telle qu'elle, et distribue à Clint Eastwood un passeport pour l'éternité!

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