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L’INSTINCT DE MORT

Du début des années 60 pendant son service militaire en Algérie au début des années 70 au Canada, le parcours criminel hors norme d’un petit voyou de Clichy nommé Jacques Mesrine.

Retracer la vie controversée d’un gangster fait toujours courir le risque à son auteur d’être taxé de complaisance ou d’être accusé de glorifier les actes parfois très sombres d’un type qui a bravé les lois. Avec son producteur Thomas Langmann, le réalisateur de Ma 6T va cracker, Jean François Richet, a mûrement réfléchi à monter un projet autour de la figure de Mesrine, ennemi public n°1 et coupable de braquages, de violences multiples et même d’assassinats. Son ambition première: faire un film d’action efficace, un peu dans l’esprit des grands thrillers américains et reconstituer des événements réels le plus fidèlement possible. Avec un sens de la mise en scène spectaculaire, un rythme tendu, Richet scinde ainsi son film en deux parties, en posant avec L’Instinct de Mort les bases: un voyou qui cherche sa place, devient de plus en plus sûr de lui et de ses coups et qui bascule dans l’ultra violence. S’inspirant de l’autobiographie de Mesrine lui même, Richet trace le portrait d’un homme anticonformiste, radical, haineux d’un système qu’il refuse, capable de tout pour sauver sa peau. Le scénario n’essaie pas de le rendre sympathique, ni de le hisser au rang de héros, ne faisant pas l’impasse sur sa complexité et parfois son ambigüité. En recréant l’époque des sixties dans une France gouvernée par de Gaulle, Richet frise le propos politique par moments, en tâchant toujours de ne pas perdre son cap: privilégier le genre policier d’abord. Le long passage situé au Canada avant l’évasion à haut risque du pénitencier souffre peut être de quelques petites longueurs, mais globalement le spectateur est servi niveau action et sensations fortes.

Si le film fourmille de rôles secondaires tous bien tenus par une bande de comédiens investis (Cécile de France joue Jeanne Schneider, la complice de Mesrine, Depardieu incarne Guido un de ses « mentors », Gilles Lellouche, Miriam Boyer et Michel Duchaussoy ses parents, etc…), l’attention principale se porte sur Vincent Cassel qui accomplit un travail d’acteur tout à fait saisissant en devenant Mesrine sous nos yeux. Tout à la fois fauve dangereux, imprévisible, charismatique. Un César lui fut très justement attribué. Du solide cinéma français qui ne prend pas de gants et qui impose sa marque, dans l’optique d’une seconde partie s’annonçant encore plus frappante.

ANNEE DE PRODUCTION 2008.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Premier volet d'un dyptique, Richet réussit un polar costaud et violent avec Vincent Cassel totalement fascinant.

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