Professeur de zoologie à l’université de Los Angeles, John Dempsey est chargé de sonder le Loch Ness pour démontrer une bonne fois pour toutes qu’il n’y a pas de monstre dans le fameux lac écossais. Dempsey débarque donc sur place, essuyant l’hostilité des riverains, peu enclins à vouloir voir écorner la légende…
La légende qui entoure le Monstre du Loch Ness perdure depuis 1898 exactement et le mystère n’a jamais été élucidé depuis, ce qui le rend d’autant plus intrigant et attrayant. Normal donc que le cinéma américain, attirés par les bêbêtes effrayantes et le sensationnel ne songe à s’emparer du sujet pour en faire un film de fiction, d’ailleurs plus orienté vers le genre aventures, puisque l’existence de la créature reste hypothétique. Ce Loch Ness met en scène un zoologiste dont la mission va être de prouver que justement cette légende ne repose sur rien de concret, à l’aide de sonars et d’appareils ultra sophistiqués sondant le lac long de 40 kilomètres. Parallèlement évidemment, on assiste aussi à une romance un peu cul cul la praline entre le prof séduisant et une habitante locale tenancière d’un petit bistrot. Le scénario déroule des séquences peu surprenantes allant de la recherche du monstre à l’hostilité des gens du coin, tenant mordicus à ce que l’on respecte leur croyance et trop peureux d’en perdre les profits touristiques. Le réalisateur Jon Henderson, anglais d’origine, prend soin de filmer les beaux paysages écossais plus que d’insuffler de l’originalité dans son récit plan plan. En réalité ici, ce qui importe est moins de faire du spectaculaire avec d’éventuelles apparitions de dinosaures marins, pour surfer sur le succès colossal de Jurassic Park, et davantage offrir un film « familial » avec bons sentiments à la pelle et happy end de pacotille.
Sans spoiler quoique ce soit, on peut dévoiler qu’il advient une séquence à 30 minutes du dénouement rebattant toutes les cartes jouées jusque là et qui interpelle forcément sur notre propre croyance en ces mythes tenaces, abordant aussi la thématique de « toute vérité est elle bonne à dire? ». Il manque certainement un casting de vraies vedettes pour adhérer totalement, car Ted Danson, un acteur de seconde zone plus familier de la télévision, ne déborde pas de nuances dans son jeu monolithique. Quant à l’actrice britannique Joely Richardson, elle a certes de jolis yeux bleus mais niveau comédie, elle ne casse pas la baraque! Loch Ness aurait pu en définitive être une production Disney tant son final arrondit les angles pour accrocher un public très jeune. Pas nul, mais aseptisé.
ANNEE DE PRODUCTION 1996.