MAESTRO

Alors qu’il est en passe de devenir un des chefs d’orchestre les plus fameux, Léonard Bernstein fait la connaissance de Felicia, une comédienne de théâtre dont il s »éprend, alors qu’il a plutôt été attiré par les hommes jusque là.

Il y a cinq ans, l’acteur américain Bradley Cooper passait derrière la caméra pour la première fois en réalisant un remake du grand classique A Star is Born. Pour son second opus, il se penche sur la vie du plus célèbre chef d’orchestre de l’Histoire, Léonard Bernstein, en décidant d’en jouer aussi le rôle principal. Ce biopic d’honnête facture s’intéresse davantage à la vie privée chaotique du Maître plutôt qu’à ses créations musicales. Sa rencontre avec la femme de sa vie Felicia, leur mariage, « entachés » ensuite par l’homosexualité de plus en plus assumée de Bernstein, ses addictions à la drogue, Maestro relève du drame familial et amoureux, situé des années 50 à 80. La mise en scène, d’un classicisme désuet, prend de la distance dans son observation de ce couple atypique, sincèrement attachés l’un a l’autre, donnant une importance majeure au personnage de Felicia, apparemment la seule à souffrir de la double vie de son mari. Le film passe du noir et blanc à la couleur pour signifier le temps qui passe, un dispositif un peu simpliste que Cooper utilise aussi pour éviter une esthétique trop conventionnelle. L’acteur cinéaste retrace l’odyssée intime d’un artiste qu’il admire et dont il veut explorer la facette secrète. Son scénario un peu bancal met en lumière la sexualité « multiple » du papa de West Side Story et délaisse l’aspect sûrement trop pointu de la musique classique pour s’adresser à un public le plus large possible.

Au niveau de l’interprétation, la surprise vient paradoxalement de Carey Mulligan, décidément excellente depuis Promising Young Woman, son jeu nuancé, très réfléchi, apporte une puissance inattendue. Bradley Cooper, à côté d’elle, cède à une tendance au surjeu, comme pour se faire « remarquer » (ce qui est bien normal puisque à priori le maestro, c’est lui !). Sa composition reste très correcte, seulement plus « voyante ». Produit par Spielberg et Scorsese, deux cautions poids lourd, malgré un dernier quart d’heure mélodramatique appuyé, Maestro possède les atouts d’une biographie sincère et bien faite. Sans pour autant déclencher un enthousiasme délirant.

VISIBLE SUR NETFLIX

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

La vie de Léonard Bernstein racontée par Bradley Cooper, insistant sur son mariage avec Felicia. Réalisation honnête. Carey Mulligan parfaite.

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