Maria, femme de ménage, est timide, maladroite et introvertie. Lorsqu’elle trouve un poste à l’Ecole des Beaux Arts, elle fait la connaissance d’Hubert, le tuteur fantasque des lieux. Elle y découvre aussi un endroit fascinant; où règnent la culture, la créativité et l’audace.
Avec sa couleur bleue turquoise « flashy », le sourire béat de son héroïne en point d’orgue, rien que l’affiche annonce clairement le type de film auquel on est convié! Une comédie sentimentale comme il en existe des centaines, un « feel good movie » à la bonne humeur un peu « forcée ». Pour un premier long métrage, les auteurs (Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller) ont signé un scénario de conte naïf assez classique: une femme à la vie morose et à la personnalité bien enfouie se révèle au contact d’un homme sachant tout à coup la regarder. Un sujet rebattu certes, mais qui peut toujours crée quelques jolies surprises. Maria Rêve est exactement à un croisement: des moments de tendresse réelle succèdent à des séquences plus faciles et moins touchantes. Ce résultat mi figue mi raisin s’explique peut être par l’écriture à deux mains justement, les dialogues ne semblent pas toujours d’une qualité égale. Niveau mise en scène, elle est correcte, sans prétention et fait le job. L’émancipation ou plutôt le réveil de cette femme engourdie jusque là et qui s’ouvre à l’Art et à un autre homme que son mari contient bien des clichés que l’on accepte pour se laisser entrainer dans cette romance sympathique et surtout bien jouée.
Comme toujours, Karin Viard et son abattage irrésistible font mouche, aussi à l’aise dans la comédie que dans le drame, ce personnage lui permet d’exploiter ses multiples talents d’actrice qui ne sont plus à discuter. Face à elle, son partenaire n’est pas en reste: Gregory Gadebois, de plus en plus présent sur les écrans, confirme encore son aisance et sa singularité. Parmi les seconds rôles, notons la discrète Noée Abita et Philippe Uchan, en mari pas méchant mais en panne de désir. Pour les acteurs et pour le charme non négligeable qu’elle délivre, on peut adhérer à cette comédie honnête, à défaut d’être mirifique.
ANNEE DE PRODUCTION 2022.