Angela, une jeune fille timide qui ne parle quasiment pas et ne se lie pas avec les autres adolescents part avec son cousin dans un camp d’été pour les vacances. Sur place, elle est la risée et le souffre douleur des autres jeunes. Très vite, de mystérieuses morts surviennent, au grand dam du responsable des lieux, craignant une mauvaise publicité…
Le phénomène Vendredi 13 explose au début de la décennie 80 et donne lieu à toute une série de suites et de remakes se réclamant de cette franchise, ou du moins s’inspirant peu ou prou de la même trame. L’intrigue se situe à nouveau dans un camp de vacances pour ados, les demoiselles bien nunuches et les garçons lourdauds ne cessent de se charrier ou de flirter, le directeur de la colonie est un sale vieux con, et surtout sans avoir le temps de dire ouf, on assiste au carnage répétitif des participants, presque toujours des morts violentes! Massacre au camp d’été mérite t’il le titre de slasher? On va dire oui pour ne pas être trop sévère avec cette production sans prétentions, mettant l’accent sur les meurtres (seul véritable intérêt majeur) et sans avoir trop recours à l’arme blanche, hormis contre une campeuse sous sa douche (manière de faire un clin d’oeil à Hitch tant qu’à y être!). Etonnamment, très peu de scènes gore, mais des tueries plus « inventives » avec des abeilles, une marmite d’eau bouillante ou un défriseur à cheveux. Robert Hiltzik, un tout jeune réalisateur américain (qui ne fera pas de carrière ensuite), ne se débrouille pas trop mal pour alterner suspense et scène plus « détendues ».
Les coiffures et les costumes (mon Dieu, ces jeans moulants et ces débardeurs nombrils à l’air arborés par les personnages!) ont foutu un méchant coup de vieux à l’ensemble. Il ne faut pas non plus être trop regardant sur le « non jeu » des « acteurs », aucun n’ayant percé par la suite. Les moyens peu conséquents, les mauvais dialogues (orduriers de surcroit) et un montage hasardeux ont failli faire rentrer le film dans la catégorie « nanars », mais son twist final très surprenant, défiant tous les codes du genre, le classe plutôt dans la case des petits films d’horreurs pas si désagréables.
ANNEE DE PRODUCTION 1983.