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MAX ET LES FERRAILLEURS

Max, ancien juge d’instruction devenu inspecteur de police, n’a qu’un objectif: piéger des gangsters en flagrant délit, afin de prouver son efficacité. Par l’intermédiaire d’un vieux  pote de régiment, Abel, il piste une bande de petits truands préparant un gros coup. Il se sert de Lily, une prostituée, en se faisant passer pour un banquier et espère coincer les gars au moment de leur futur hold up.

Max et les Ferrailleurs se distingue nettement de ses autres oeuvres dans la carrière de Claude Sautet. Juste après le triomphe des Choses de la Vie, il revient au genre policier, tout en insérant malgré tout un climat social de l’après Mai 68, en décrivant ces ferrailleurs marginaux, laissés pour comptes d’une société en pleine mutation. Ce polar pas comme les autres est un portrait de flic idéaliste frustré et pervers. Un homme qui s’est enfermé dans une attitude théorique et obsédé par l’idée d’arrêter des truands en pleine action. Sautet a élaboré un scénario très construit, avec l’aide de Dabadie son complice mais aussi de l’auteur du roman d’origine, Claude Néron. L’ambigüité des rapports humains y est remarquablement rendue et la mise en place de la machination très crédible: Max se fait passer pour ce qu’il n’est pas, afin de coincer cette bande de voyous et se prouver à lui même qu’il est un « bon flic ». Sur une musique désormais mythique composée par Philippe Sarde, l’action se déroule par petites touches jusqu’au final brutal et inattendu.

Le réalisateur a tenu à reformer le couple vedette des Choses et donne à Piccoli un beau rôle complexe à souhait, antipathique et secret, manipulateur aussi. Une de ses meilleures compositions et de loin! Quant à Romy Schneider, la voici prostituée, mais une pute infiniment humaine et intelligente, qu’elle joue avec intensité, aussi belle que vibrante. Pour le reste de la distribution, Sautet ne lésine pas sur les talents: Philippe Léotard, Bernard Fresson, Georges Wilson et François Périer tiennent tous leurs personnages avec grandeur. La destinée de chacun se dessine au fur et à mesure, mais Sautet ne cherche pas à tout prix la tragédie: il décrit des hommes et des femmes mués par leur désir de ressembler à quelque chose, à défaut d’être quelqu’un. Une réussite majeure du cinéma français des années 70.

ANNEE DE PRODUCTION 1971.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Du très grand Sautet pour ce polar manipulateur. Piccoli et Romy magistraux pour la seconde fois devant sa caméra.

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