AccueilCritiquesPolicierMESRINE, L'ENNEMI PUBLIC NUMERO 1

MESRINE, L’ENNEMI PUBLIC NUMERO 1

Après son évasion folle du pénitencier canadien en 1972, Jacques Mesrine revient en France et commence à commettre divers méfaits (kidnapping d’un milliardaire, braquages de banques), se fait de nouveau arrêté, se fait encore la belle, se radicalise de plus en plus et finit par rencontrer la dernière compagne de sa vie, Sylvia Jeanjacquot et se lie d’amitié avec un autre gangster, François Besse, aux méthodes opposées aux siennes…

Après un premier volet tendu et fort bien mené, Jean François Richet continue sur sa lancée (et à toute vitesse) pour finaliser son dyptique sur Jacques Mesrine. Cette fois, il se penche sur les années 70, une décennie où le truand bien installé dans la délinquance la plus virulente, assoit son « statut » de Robin des Bois urbain, en pillant des banques, en vivant d’escroqueries et en alternant périodes de liberté et longs mois de détention. Toujours en rébellion contre un système étatique qu’il déteste, il n’hésite pas à mettre un cran au dessus dans son action et se lance dans une fuite en avant le menant (et il en est bien conscient) vers une mort inéluctable. Richet ne s’éternise pas trop sur la psychologie de son personnage, il le décrit en permanence en mouvement, en résulte un film au rythme trépidant, soucieux de mélanger à la fois la biographie la plus précise possible et de nouveau l’action d’un polar sec et direct. La petite valeur ajoutée étant là le réalisme: Richet le pousse à un niveau encore plus prononcé que dans l’Instinct de Mort. Cette seconde partie bénéficie d’une mise en scène musclée qui ne laisse que peu de place à l’ennui et s’achève par un dernier quart d’heure d’une tension maximale.

Même affublé de divers postiches, d’un maquillage outré et surtout doté d’une dizaine de kilos en plus, Vincent Cassel vit son rôle à fond, explosif de vitalité, imposant le poids de sa présence et son jeu animal. Entouré de Mathieu Amalric (assez peu vu dans le genre policier finalement) incarnant « en mode mineur » son pote et complice François Besse et de Ludivine Sagnier jouant la dernière petite amie de Mesrine, Sylvia Jeanjacquot avec une sensualité intéressante. Le reste du casting (Olivier Gourmet, Samuel Le Bihan, Gérard Lanvin), peut être un peu plus inégal, ne vient pas pour autant gâcher l’ensemble. L’ennemi public n°1 atteint son but avec brio: relater la détermination d’un homme à aller jusqu’au bout de son destin, aussi noir soit il, pour ne pas se plier aux normes sociales.

ANNEE DE PRODUCTION 2008.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Richet met encore plus l'accent sur l'action et la rapidité d'éxécution avec ce second chapitre. Vincent Cassel crève l'écran.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Richet met encore plus l'accent sur l'action et la rapidité d'éxécution avec ce second chapitre. Vincent Cassel crève l'écran. MESRINE, L'ENNEMI PUBLIC NUMERO 1