Ayant heurté un gros astéroide, une comète a explosé envoyant dans l’espace une météorite de 8kms de diamètre en direction de la Terre, menaçant de la fracasser et de provoquer une catastrophe irrémédiable. Pour stopper le processus, la NASA compte utiliser une arme nucléaire illégale, le satellite Hercules, mais leur vraie chance de réussir est de s’allier avec l’URSS, disposant de leur propre arme nucléaire. Les deux gouvernements vont ils pouvoir coopérer?
La mode du film catastrophe arrive à son terme à la fin des années 70, lorsque Ronald Neame décide de réaliser ce Météor, plein de promesses. Il a déjà oeuvré brillamment sur L’Aventure du Poséidon et semble être l’homme de la situation. Malheureusement, avec un budget trop restreint et une carence totale dans sa mise en scène, cette fois la réussite n’est pas au rendez vous. Tout d’abord, le nombre trop important de séquences explicatives, dialoguées à l’infini, plombent le film dans une parlote interminable entre scientifiques et politiques. Ensuite, le rythme souffre d’un vrai moteur et paraît grippé dès le prologue. Même si l’originalité du propos repose sur le contexte de guerre froide opposant les USA et l’URSS et qui donne un aspect intéressant au sujet, le spectateur se perd dans du charabia très ennuyeux, ne souhaitant qu’une chose: du spectaculaire! Et de ce point de vue là, les effets spéciaux déçoivent carrément, entre stocks shots d’autres produits catastrophes et explosions peu crédibles, il est vrai qu’à cette époque, le numérique n’existait pas et les trucages étaient presque du « fait main », mais il faut reconnaitre que ca a très mal vieilli. A défaut de la destruction de la Terre, on a tout de même droit à une avalanche dans les Alpes Suisse, un tsunami à Hong Kong et une chute de pierres à New York, mais en dehors de ces quelques minutes, le reste nous laisse vraiment sur notre faim.
Les autorités américaines et soviétiques, tentant de collaborer, donnent des scènes lourdes de blabla inconsistant, et Neame n’a pas jugé utile de les alléger avec un humour quelconque. Reste que comme dans toute production de ce type, il faut en donner pour son argent au public qui attend des vedettes et de ce côté là, le casting vaut son pesant d’or: on retrouve Sean Connery en tête, toujours flegmatique même couvert de boue, la pauvre Natalie Wood obligée de jouer l’interprète russe potiche à souhait fait peine à voir, et puis Karl Malden, Martin Landau en connard de service (y en a toujours un dans le merdier annoncé de l’Apocalypse), et enfin Henry Fonda en président US (son charisme se suffit à lui même). Donc à part pour les ultra nostalgiques (et encore!), faudra pas compter sur cette météorite là pour tout péter!
ANNEE DE PRODUCTION 1979.
Ah bah, je ne l’ai pas vu, celui-là…Et tu m’as carrément donné envie d’y jeter un œil, un bon vrai nanard de temps en temps, ça n’a jamais fait de mal à personne, hahaha (surtout avec un casting pareil, 😉 )