Lorsqu’un meurtre a lieu dans l’immeuble d’Amélia, une inspectrice de police, celle-ci se charge personnellement de l’enquête. Soupçonnant chacun de ses voisins, elle se rend vite compte que tous ont un mobile les reliant les uns aux autres.
Tout petit polar à la lisière de la comédie surréaliste, ces Meurtres à domicile nous viennent de Belgique et d’un réalisateur méconnu du nom de Marc Lobet. Proche dans l esprit des enquêtes d’Agatha Christie et cultivant un certain macabre, le film ressemble a une production TV fauchée et la mise en scène de Lobet renforce cette impression dilettante. L’enjeu scénaristique n’est pas des plus palpitants et il faut bien avouer que l’ennui pointe assez vite le bout de son nez. L’univers de Thomas Owen, dont le film s’inspire, apporte une petite touche d’étrangeté que le script ne prend pas la peine d’exploiter suffisamment. Seuls les personnages possèdent chacun un peu d’originalité ( un comédien fantasque jouant Othello, un gros légiste obsédé par les cadavres de la morgue où il exerce, une femme pratiquant le vaudou, etc..) mais a part ça, le reste n’étonne guère.
Du côté de la distribution, on assiste à la rencontre entre Anny Duperey ( une sorte de » Miss Marple » maladroite et charmante a ia fois) et Bernard Giraudeau encore à ses relatifs débuts. Le duo ne fonctionne pas trop mal. Les seconds rôles jouent à peu près tous en roue libre, comme Daniel Emilfork ou Eva Ionesco à la voix de crécelle insupportable. Peut être qu’avec davantage de rigueur et de tenue, ce policier faiblard aurait pu attiser notre intérêt, hélas il se contente du minimum syndical. C’est sûrement aussi pour cette raison qu’il est tout à fait oublié aujourd’hui.
ANNEE DE PRODUCTION 1982.
