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MIDNIGHT EXPRESS

1970. Billy Hayes, touriste américain en Turquie, est arrêté à l’aéroport pour détention de haschisch. Condamné d’abord pour quatre ans, il est incarcéré dans une prison où règnent l’insalubrité, les violences, les passages à tabac. Avec son avocat et l’aide de sa famille, il tente par tous les moyens d’obtenir une libération. Mais alors que sa peine arrive bientôt à son terme, le procureur décide de le rejuger cette fois pour « trafic de drogue », ce qui lui promet une condamnation de 30 ans. Billy plonge dans le désespoir et n’a plus qu’une obsession: s’évader.

Après Bugsy Malone, charmant film de gangsters joué par des enfants, le britannique Alan Parker s’empara d’un best seller racontant l’histoire authentique de Billy Hayes, un américain revenu de l’enfer, après avoir passé quasiment cinq ans dans les prisons turques. Avec l’aide d’Oliver Stone au scénario, Parker dénonce un système carcéral inhumain, aux conditions de détention insupportables, un quotidien baigné de violence et de privations, le sadisme des gardiens. Le Midnight Express est dans le jargon des taulards le « train qui pourrait leur permettre de s’évader » et qui ne passe jamais. Ce drame fort aux séquences parfois insoutenables suscita de vives critiques dès sa projection à Cannes par son aspect « ultra violent » et une présentation des faits délibérément « exagérées » par Stone: pourtant on ne peut nier l’efficacité de la mise en scène de Parker, frontale, ne lésinant certes pas sur les atrocités subies par le jeune héros et insistant sur le manque total d’espoir dans cet univers bouché, sans perspectives et à la justice « discutable ». Soutenu par la musique désormais mythique de Giorgio Moroder, Midnight Express entend également se présenter comme un plaidoyer pour la liberté, l’évasion finale étant bien le seul et unique moyen pour retrouver sa dignité d’homme, après avoir payé sa dette pour la faute commise.

L’oeuvre garde de véritables stigmates par la puissance de son interprétation: ainsi, le jeune Brad Davis, vraie révélation, incarne Billy Hayes de façon bluffante, un jeu à fleur de peau qui lui ouvre les portes d’une carrière hélas ensuite décevante. A ses côtés, Randy Quaid et surtout John Hurt joue un des détenus brisés avant ses rôles légendaires d’Alien et d’Elephant Man, tournés dans la foulée. Le film provoqua la colère de la Nation Turque, jugé raciste et xénophobe dans son traitement. Est ce fondé? La question reste ouverte: en tout état de cause, la vision de Parker se veut radicale et sans concessions. Et du coup, peut on sans doute lui reprocher un manque de nuances.

ANNEE DE PRODUCTION 1978.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un film malaisant, puissant, dérangeant et qui a crée une polémique pour sa vision radicale du système carcéral turc. Parker a connu un immense succès planétaire, grâce aussi à une BO anthologique et son jeune acteur, Brad Davis, mérite bien des louanges.

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