MISANTHROPE

La veille du jour de l’An, dans la ville de Baltimore, une agente de police au passé trouble est recrutée par l’enquêteur en chef du FBI pour tenter de dresser le profil psychologique d’un tueur en série qui terrorise la ville…

La première et dernière fois que l’on avait entendu parler de Damian Szifrôn, réalisateur argentin, c’était il y a presque dix ans, à l’occasion de son coup d’essai derrière une caméra. Le film avait fait grand bruit et s’appelait Les Nouveaux Sauvages, suite de sketches hilarants sur des citoyens tellement en rogne qu’ils pétaient les plombs… et il faut avouer que le résultat était jouissif! Pour cette seconde oeuvre, il s’oriente vers le polar façon Zodiac ou Seven, avec une enquête policière menée par le FBI autour d’un tueur de masse terrifiant. La maestria de Fincher n’est plus un secret pour personne, celle de Szifrôn se révèle ici très au dessus de la moyenne aussi: chaque année, des dizaines de films policiers au canevas identique inondent les écrans et sont presque tous ordinaires, voire nuls! Misanthrope pas du tout, au contraire: le scénario, certes peu original, est sans cesse haletant et prenant, le rythme incroyablement tenu jusqu’à son terme, et surtout la mise en scène nerveuse nous entraine dans une noirceur dérangeante, que l’on avait plus vu depuis des lustres. Au delà des images chocs que provoquent les moments de tuerie, tout le cheminement allant jusqu’à l’assassin est passionnant, interroge ce qu’est une psyché malade dans une société qui ne l’est pas moins finalement. L’aspect insaisissable de l’accusé fait écho à la personnalité trouble et troublante de la jeune recrue du FBI en charge de l’enquête, dont on n’apprendra pas grand chose sur ses traumas, la rendant plus opaque encore et rappelant quelque peu (toutes proportions gardées la Clarice Starling du Silence des Agneaux).

De très bons interprètes enfin achèvent de rendre le film très réussi, comme Ben Mendelsohn en flic buté, Ralph Ineson incarnant ce tueur psychopathe effrayant et enfin Shailene Woodley, une actrice d’habitude moyenne, vue notamment dans Divergente ou Nos Etoiles Contraires et qui donne une belle composition à son personnage torturée de l’intérieur. Contrairement aux Nouveaux Sauvages, inutile ici de chercher une once d’humour, on a plutôt à faire à une angoissante plongée dans l’horreur… dans ce qu’elle a  pourtant de plus humaine! A voir pour tous ceux qui kiffent vibrer de tension!

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Impressionnant polar tenu de manière brillante par Damian Szifron. Pour son second film, il frappe fort. Tension nerveuse garantie!

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