NI VU NI CONNU

Dans le charmant village de Montpaillard, la rivalité entre Blaireau, un braconnier facétieux ravitaillant en gibier tout le coin, et Parju, le garde champêtre dépourvu d’humour et d’adresse, provoque bien des remous. Un soir, Parju est assommé par Armand Fléchard, un jeune professeur de piano amoureux de la fille des châtelains. Parju s’empresse d’accuser Blaireau afin de lui faire payer ses « méfaits » impunis. Mais l’erreur judiciaire ne tarde pas à être découverte…

Pour son second long métrage, le réalisateur Yves Robert s’inspire d’un roman d’Alphonse Allais, publié en 1899, L’Affaire Blaireau. Avec une devise claire et nette, en faire une vraie comédie de moeurs et une étude désopilante de la vie dans les petits villages, avec sa populace avide de ragots, son hypocrisie ambiante, ses personnages truculents. La bonne humeur et l’esprit bon enfant du script évite au film de sombrer dans une pochade grasse et sans intérêt et Yves Robert soigne à la fois son intrigue et ses dialogues, rusés et savoureux. Il s’amuse (et nous avec) de montrer la rivalité entre ce braconnier malicieux et ce garde champêtre incapable de faire « régner l’ordre », multipliant les séquences drôlissimes où cette guéguerre prend des allures de farce très divertissante. Notamment lors d’une séquence anthologique de concours de pêche, impossible à oublier! Bien sûr, la mise en scène n’a rien de très inventive, elle sert seulement la soupe aux situations s’enchainant sur un rythme soutenu. Yves Robert montre déjà son aptitude à faire rire et peut compter sur ses comédiens pour donner encore plus d’allant à l’entreprise.

Bercé par les variations de La Truite de Schubert, Ni vu Ni connu bénéficie d’une très plaisante distribution, emmenée par un Louis de Funès pas encore star, même si pas loin du sacre. L’acteur hilarant apporte tout son sel avec ses grimaces, ses mimiques et son jeu tout à fait irrésistible. A ses côtés, Moustache campe Parju avec sa bonhommie idéale (il sera plus tard le Sergent Garcia dans Zorro avec Alain Delon) et Claude Rich, à ses débuts, se débrouille fort bien en amoureux transi un peu gauche. A noter en bonus la prestation très drôle de Pierre Mondy en directeur de prison pour le moins complaisant. Car oui, au delà de la comédie pure, le film dit bien des choses sur la justice des hommes, sur la notion de coupable et d’innocent, avec un ton que n’aurait pas désavoué Sacha Guitry.

ANNEE DE PRODUCTION 1958.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une comédie réussie et bien écrite menée par Louis de Funès très en forme en braconnier. Yves Robert fera encore mieux ensuite, mais pour un début, il se distingue déja clairement!

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