NOMADLAND

Fern est une veuve d’une soixantaine d’années, lorsqu’une centrale de plâtre ferme ses portes , la laissant sans emploi et transformant sa région en ville fantôme. Elle décide de partir sur les routes américaines et vit dans son van, occupant des emplois saisonniers, refusant toute attache…

Chloé Zhao, la réalisatrice chinoise, aux commandes de ce projet singulier, a obtenu les honneurs les plus grandioses, de Venise à Hollywood, et affiche son talent si particulier avec ce beau drame, assez proche d’un documentaire dans son élaboration. Décrivant le parcours solitaire d’une femme à l’automne de sa vie, elle propose un voyage émotionnel et quasi métaphysique, agrémenté d’images d’une grande beauté. Elle s’intéresse à ces nouveaux nomades, parcourant l’Amérique des laissés pour comptes, accablés de  désillusions professionnelles, des êtres souvent broyés par un système capitaliste qui les a dépouillé de tout. Le personnage de Fern n’a plus ni mari, ni job, ni endroit où continuer sa vie, alors elle se met en quête d’une existence aux horizons inconnus. Alternant des séquences presque contemplatives (les paysages désertiques du Nevada sont somptueux) et d’autres plus frontalement émouvantes (les confessions des différents protagonistes sur leur errance et sur leur passé douloureux), la cinéaste apporte un regard en tout cas bienveillant et plein d’humanité, qui touche au coeur.

La première impression que donne le récit est celle d’assister à un road movie nostalgique et apaisant, mais le film se révèle bien plus profond encore, avec ce portrait féminin sensible et sans fards. En renouant en prime avec les grands mythes de l’Ouest Américain, Zhao manie sa caméra avec ampleur, sans oublier de capter les douleurs humaines, les vies brisées. En confiant le rôle principal à Frances Mc Dormand, elle injecte une indéniable dose de réalisme, car l’actrice de Fargo n’est jamais aussi géniale que lorsqu’elle incarne des femmes atypiques et loin de tout glamour futile. Son visage splendide est un paysage à lui tout seul et Zhao s’attarde dessus à raison. Le seul petit bémol réside dans l’utilisation systématique d’une musique certes jolie, mais trop présente. Trois Oscars majeurs ont été décernés (Meilleur film, réalisation et actrice justement!) à cette odyssée sauvage et authentique.

ANNEE DE PRODUCTION 2021

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Du beau cinéma, plastiquement soigné, émouvant juste ce qu'il faut et portée par une actrice exceptionnelle, Frances Mc Dormand. Un autre regard sur l'Amérique.

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