Le 15 Avril 2019, Paris et ses habitants assistent à l’impensable: la cathédrale Notre Dame, ancienne de plus de 850 ans, est la proie d’un terrible incendie, menaçant l’édifice d’effondrement total. Les pompiers sont sur les dents pour mener leur lutte contre les flammes et sauver le monument…
Entre la fiction et le reportage TV, la reconstitution des faits, tels qu’ils se sont produits lors de l’incendie de Notre Dame de Paris, va au plus près de la vérité. Rendant bien sûr un bel hommage aux pompiers, en première ligne, le film suit le déroulement des événements, heure par heure, du départ de feu (encore pas vraiment élucidé) jusqu’à l’extinction totale des flammes par plusieurs équipes de pompiers courageux et plein de bonne volonté. La seule héroïne reste bien entendu la cathédrale elle même dans ce récit du désastre d’abord, puis de son sauvetage impressionnant. C’est Jean Jacques Annaud, auteur de L’Ours et Le Nom de la Rose, sous l’impulsion de son producteur Jérôme Seydoux (grand patron de Pathé), qui est aux commandes de ce récit « catastrophe », certes fidèle au réel et qui met le paquet niveau trucages et effets spéciaux. A plusieurs reprises, on se croirait au coeur du brasier et le réalisme saisissant est indiscutable. Au fond, ce n’est pas le mélange d’images fictives et d’éléments d’archives imbriquées ensemble qui peut faire naitre de sérieuses réserves sur le résultat, mais bien l’écriture en tant que telle du script.
Il manque en effet au film un vrai souffle romanesque pour émouvoir vraiment, au delà du simple constat. La grandiloquence et la démesure employées, un peu trop proches d’un style à l’américaine, tend à prouver qu’Annaud ne cherche pas seulement à intéresser la sphère hexagonale, mais bel et bien vendre son produit à l’étranger. Du côté de l’interprétation, peu de choses à en dire: Samuel Labarthe, en chef des pompiers, serre les dents et les poings pour signifier sa nervosité ou sa victoire, mais son jeu n’est pas folichon. Le reste du casting ne retient pas plus l’attention. Pourtant, en sortant de la salle, on ne peut pas prétendre s’être ennuyé, le spectacle est assuré et contre toute attente, Annaud ne s’en sort pas si mal. Pas de quoi non plus pavoiser.
ANNEE DE PRODUCTION 2022.
