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ORANGE MECANIQUE

Bagarreurs, voleurs, violeurs, et bientôt assassins, Alex le Hooligan et ses Droogies ont une façon bien personnelle de s’amuser et de tuer le temps. Alex finit par être incarcéré pour le meurtre barbare d’une femme vivant seule dans une maison, mais en prison, on lui soumet l’idée de traiter sa violence avec une nouvelle méthode encore jamais testée. Il devient en quelque sorte un cobaye entre les mains d’un gouvernement qui désire éradiquer la criminalité par tous les moyens possibles…

Avec 2001, Orange Mécanique demeure assurément le film le plus célèbre et le plus controversé de Stanley Kubrick. Par la force de ses images inoubliables, son propos sur l’ultra violence (audacieusement et frontalement traitée à une époque où elle était encore souvent mise sous le tapis), sa mise en scène tout le temps en mouvement, grouillante d’idées visuelles et narratives, faisant preuve à la fois d’ironie, de sérieux, d’humour noir, et nous invitant dans un univers aux décors étranges, aux costumes curieux, aux personnages presque surréalistes. D’après le roman d’Anthony Burgess qui avait déjà crée une onde de choc, Kubrick impose une vision pessimiste d’un monde en pleine déliquescence censé annoncer un futur proche n’apparait jamais « dépassée », car il colle à l’individu et à ses fragilités autant qu’à ses pulsions, sans cesse tiraillé entre le Bien et le Mal. Au début, Alex semble juste être un jeune délinquant désoeuvré et pédant, dérivant vers des crimes atroces, puis récupéré par une autre violence institutionnalisée (celle de la prison et de la psychiatrie) pour en faire un être pleutre et servile, dont on efface jusqu’à la personnalité. La brutalité se trouve toujours réduite par le génie esthétique de Kubrick, par son idée d’inclure la musique de Beethoven, si cruciale dans l’intrigue (Alex étant quasiment en transe à l’écoute de la 9ème Symphonie) et par le fait que la voix off du personnage nous le rend presque familier et « sympathique », bien au delà de ses actes ignobles.

Le jeune Alex trouve avec Malcolm Mac Dowell un acteur d’une puissance inédite, terrifiant quand il frappe et cogne, « drôle » quand il entonne un Singing in the Rain revisité, pitoyable quand il subit le « lavage de cerveau » par les images insoutenables, inquiétant la plupart du temps. En écrivain avide de vengeance, Patrick Magee imprime également en deux séquences une composition mémorable. Censurée dans de nombreux pays, cette réflexion sur la violence et sur la contagion du Mal  (ou sur le libre arbitre) pose encore bien des questions près d’un demi siècle plus tard: Kubrick a réalisé une oeuvre intemporelle, choquante, provoquant, tel un volcan en éruption, une fascination incomparable. Le terme de chef d’oeuvre n’est en rien galvaudé.

ANNEE DE PRODUCTION 1971.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un monument cinématographique. Génie de la mise en scène, récit captivant et profond, images à jamais imprimées dans nos mémoires. Malcom Mac Dowell sidérant. Le zénith de Kubrick.

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