PANDORA

Dans les années 30, Pandora Reynolds, une superbe chanteuse américaine, est en vacances dans le petit port d’Esperanza, en Espagne. Tous les hommes la courtisent et sont fous d’elle. Elle refuse les avances d’un poète qui se suicide pour elle, choisit d’épouser un coureur automobile qu’elle n’aime pas vraiment. Un jour, elle est fortement intriguée par un yacht mystérieux ancré dans la baie du port, elle le rejoint à la nage et se retrouve face à son unique occupant, l’étrange Hendrick Van der Zee, le fameux « hollandais volant », dont elle tombe amoureuse immédiatement…

Mélodrame surréaliste, film fantastique, ou simple histoire d’amour? A n’en pas douter, Pandora est tout cela à la fois. A la lisière de tous ces genres, le réalisateur Albert Lewin, un des auteurs hollywoodiens les plus intellos à qui l’on doit déjà le fameux Portrait de Dorian Gray, revisite la légende mythologique du Hollandais Volant, traversant les siècles pour racheter une faute d’amour, en trouvant celle qui sacrifiera sa vie pour lui. Ce récit nous entraine dans un conte irréel, où le temps n’existe plus, où le romanesque le dispute à la flamboyance des grands sentiments. Entre magie et romantisme fou, le film parle d’amour éternel avec passion, magnifiée par la somptueuse photographie du chef opérateur Jack Cardiff, jouant avec le Technicolor et offrant des cadrages stupéfiants d’une Espagne rêvée. L’aspect fantastique de la narration rajoute une fascination certaine à ce mythe littéraire et en profite aussi pour dédier un véritable poème d’amour à son actrice principale.

En effet, Pandora est entièrement construit autour d’Ava Gardner, alors au sommet de sa beauté et de sa sensualité. La caméra capte ce magnétisme avec précision, fait d’elle la star qu’elle ne cessera plus d’être après ce rôle déterminant pour sa carrière. Lewin a su la magnifier en faisant d’elle une comédienne à la fois sublime et sachant jouer l’émotion. Son partenaire James Mason n’est pas en reste niveau présence, il possède un charme ténébreux qui sied parfaitement au personnage énigmatique de ce fantôme amoureux et hypnotique. Rarement l’esthétisme n’a eu pareille importance dans une oeuvre des années 50, et aujourd’hui encore, le film garde son aura, grâce à ses images puissantes. La Mort peut ici être vue comme une « happy end » américaine inattendue, d’habitude rejetée par les studios.

ANNEE DE PRODUCTION 1951.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Très beau poème d'amour surréaliste dans un Technicolor remarquable. Ava Gardner éternelle.

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