PASSAGES

Tomas butine tout naturellement entre Martin, son mari officiel, et Agathe , une institutrice qui fait la fête dans la même boite de nuit que lui. Tomas n’a jamais été avec une femme, mais avec elle, quelque chose d’évident se passe. Il en parle ouvertement à Martin qui accuse le coup mais ne le juge pas, pensant à une passade sans lendemains. Bientôt Agathe tombe enceinte…

Admirateur de la Nouvelle Vague française, le réalisateur américain Ira Sachs, très connecté avec la culture européenne en général, pose sa caméra pour la première fois à Paris, à l’occasion de ce nouveau film situé dans l’esprit d’un de ses classiques cultes: Jules et Jim. Un Jules et un Jim des temps modernes et qui sont d’ailleurs en couple entre eux avant que ce ne soit l’irruption d’une femme dans leur vie qui rebatte toutes les cartes! Pour rendre un triangle amoureux original et touchant, il ne faut pas juste se contenter d’inverser les rôles, de modifier les attirances sexuelles de chacun et de montrer une série de scènes de lit avec ébats à la clef. Sachs tombe pourtant dans le panneau et suit péniblement la trajectoire tracée de son scénario insipide, ne boostant pas le rythme comme il le faudrait et sombre dans une mise en scène inconsistante. Il passe d’un appartement bourgeois à un autre plus modeste, d’une boite de nuit à des bureaux de production de cinéma, sans penser à « aérer » son sujet, le cloisonnant dans des intérieurs enfermant d’autant plus les personnages dans leur bulle. Et leurs considérations pseudo sexo sentimentales ennuient sans tarder!

Ces fameux « passages » du titre semblent être l’état transitif du désir à l’amour réel, ce qui aurait pu intéresser, si Sachs avait creusé dans ce sens. Les comédiens font bien ce qu’ils peuvent, c’est à dire pas grand chose pour Franck Rogowski, un acteur allemand à la diction pénible et au physique proche d’un Vincent Gallo, l’anglais Ben Whishaw s’en sort mieux malgré une propension à jouer un air constamment affecté et enfin notre Adèle Exarchopoulos nationale, décidément très présente sur les écrans, incarnant la femme « trouble fête » du couple gay avec son aisance naturelle. Résultat global peu enthousiasmant: le film n’a pas le dixième du charme fou du chef d’oeuvre de Truffaut!

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Ira Sachs a voulu faire son Jules et Jim bien à lui avec les amours modernes qui vont avec et ne fait qu'ennuyer avec son script pauvre. Les acteurs et même Adèle ne sauvent pas le métrage.

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