Commissaire divisionnaire à la Brigade Criminelle, Letellier doit enquêter sur les agissements meurtriers d’un maniaque sexuel, qui terrorise des femmes seules dans Paris. Les meurtres s’enchainent, l’assassin se fait appeler Minos et va donner du fil à retordre à Letellier, bien décidé à procéder à son arrestation.
Grand habitué des polars ayant fait les beaux jours des années 60 (on se souvient de Melodie en sous sol et Le clan des siciliens), Henri Verneuil est à nouveau aux commandes de ce solide film policier qui a remporté un succès considérable en 1975. Le scénario n’affiche pas une immense originalité, mais cette histoire de tueur en série détraqué sexuel effrayant des femmes seules tient plus que convenablement la route et offre un divertissement de bonne facture. L’enquête menée par ce commissaire de police provoque un suspense soutenu, quelques frissons et un dénouement assez stressant. L’action se situe dans un Paris abondamment filmé, créant un réalisme certain, et Verneuil utilise des mouvements de caméra tout à fait impressionnants pour ce type de production. Et bien sûr il mise tout sur sa tête d’affiche qui tient le film en haleine.
La vedette en question est Jean Paul Belmondo, l’acteur numéro un du box office à ce moment là, et lui même producteur du projet. Autant dire qu’il est de tous les plans, et s’en donne à coeur joie pour apporter au public ce qu’il est venu chercher: de la tension, des nerfs, et des cascades! Bébel les réalise sans doublure et ce qu’il effectue est plutôt bluffant, courant sur les toits des Galeries Lafayette ou juché sur une rame de métro en mouvement, il prend tous les risques et on ne peut que saluer sa performance. Peur sur la ville bénéficie en outre d’une partition musicale concoctée par Ennio Morricone et qui restitue l’angoisse suscitée par le tueur diabolique, qui n’a rien à envier aux plus terrifiantes figures du cinéma américain.
ANNEE DE PRODUCTION 1975.