PHENOMENES

Une menace apocalyptique pour l’humanité surgit du ciel bleu avec une série de morts violentes et inexplicables qui se répandent dans tout le pays. La cause de ce phénomène terrifiant reste inconnue, ce qui pousse le professeur de sciences Elliot Moore, sa femme Alma et son collègue Julian à tenter d’échapper au tueur invisible dans les terres agricoles de Pennsylvanie. Bientôt, il devient évident que personne n’est à l’abri.

Depuis Sixième Sens, M.Night Shyamalan revient régulièrement avec des œuvres souvent inégales, avec des pitchs astucieux et accrocheurs qui ne tiennent pas tout à fait leurs promesses de départ. Phénomènes en est l’exemple parfait. Cette inquiétante vague de suicides inexpliqués qui ouvrent le film captive par sa violence visuelle, sa brutalité et bien sûr son mystère opaque. Entre science fiction et fantastique, le récit se déroule ensuite sur le mode d’un suspense latent, où l’on craint le pire, où l’irrationnel prend toute la place et le réalisateur parvient à créer un certain malaise avec sa mise en scène réfléchie, presque discrète, accentuant l’aspect insidieux du danger. Alternant des scènes choc à d’autres plus « calmes » où le rythme même est volontairement ralenti, l’auteur de Split hésite entre la fable écolo et le conte sombre d’une apocalypse approchante, restant un peu trop prisonnier entre ces deux mondes mal assortis. Et malheureusement, après une bonne heure plutôt correcte, le film s’acharne à nous mettre sur des pistes farfelues (les plantes, le vent, l’effet de groupe) au lieu de laisser agir le mystère à sa guise. Avec Les Oiseaux par exemple, Hitchcock s’était bien gardé de donner d’explications sur le comportement soudainement violent des volatiles et du coup rendait l’inquiétude d’autant plus forte. Shyamalan, lui, préfère un final des plus fumeux qui gâche toute sa brillante mise en place.

Même le casting souffre d’inégalité marquée. Si Mark Walhberg en professeur de sciences pris dans la tourmente de ces événements qu’il ne comprend pas convainc sans trop de mal, sa partenaire Zooey Deschanel, dotée d’un jeu limité, est beaucoup moins emballante. Quand aux seconds rôles, la plupart sont soit faibles, soit mal dirigés. Shyamalan nous met l’eau à la bouche et ne comble pas nos attentes. Pas un ratage complet, mais assurément une déception.

ANNEE DE PRODUCTION 2008.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Démarrage canon pour cette oeuvre de science fiction, mais comme souvent Shyamalan se perd en route et gâche sa conclusion.

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