Edward Lewis, un homme d’affaires désabusé, portant avec une suprême élégance cheveux gris et yeux tristes, s’occupe du rachat d’entreprises en faillite et leur revente. De passage à Los Angeles, il quitte une soirée mondaine et se perd dans un quartier chaud, avant de rentrer à son hôtel. Il croise alors la route de Viviane, une jeune et ravissante prostituée avec qui il va passer une nuit. Une complicité immédiate opère entre eux…
Quand une prostituée (un peu trop belle) oeuvrant sur Hollywood Boulevard et un golden boy (un peu trop beau) new yorkais tombent amoureux l’un de l’autre… Voici que cela aboutit au pitch de ce conte de fées aussi improbable qu’irrésistible. Cette comédie romantique au succès mondial regorge d’un romanesque absolu (pour la très bonne cause) et aborde l’air de rien le thème de la prostitution avec humour et légèreté, sans verser dans un moralisme facile. Grâce à des répliques savoureuses et des situations à la fois drôles et touchantes, le film emballe tout de suite, malgré la mise en scène incolore de Garry Marshall. Pétillant, charmant et très réussi, Pretty Woman fait partie de ces classiques du cinéma américain que l’on peut voir et revoir sans éprouver la moindre lassitude.
La référence à Cendrillon (explicitement citée dans un des dialogues) peut faire sourire et il est évident que la trame du scénario relève davantage d’un fantasme que d’une possible réalité, mais cette histoire fait un bien fou avec simplicité. Bien entendu, le tandem Richard Gere/Julia Roberts explique en grande partie le plaisir immense qui s’infiltre tout au long de la projection. Lui, joue parfaitement le beau gosse friqué et séduisant (bourré de qualités donc…) et elle, crève l’écran pour son premier rôle important. Lumineuse et grâcieuse, il n’est pas étonnant qu’elle soit devenue instantanément une star. Leur osmose donne envie de croire à l’amour avec un grand A. A moins d’avoir une pierre à la place du coeur, comment ne pas fondre ??
ANNEE DE PRODUCTION 1990.