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QUAND LA VILLE DORT

Sept années passées derrière les barreaux ont donné à Doc Riedenschneider le temps de la réflexion: il conçoit un cambriolage parfait avec un avocat véreux, un chauffeur, un homme de main. Tout semblait bien rouler jusqu’à ce qu’un petit incident vienne gripper la mécanique pourtant bien huilée et révéler les caractères de chacun et leurs motivations profondes…

Attention! sommet du film noir américain, sans aucune exagération ni emphase! Derrière la caméra, le grand John Huston a tissé un polar efficace à l’extrême, soigné aux petits oignons, aussi superbe sur sa forme esthétique (les plans nocturnes de la ville sont parmi les plus beaux jamais vus) que sur le déroulé de sa narration, au rythme certes lent, mais qui dresse les portraits de personnages simples et fragiles, motivés par l’appât du gain et prêts à tout pour parvenir à leurs fins. Des êtres du quotidien emportés par un enchainement d’événements qui les dépassent et les vouent chacun à leur perte. Huston signe une tragédie policière avec un point de départ pourtant « ordinaire »: l’organisation minutieuse d’un casse, dont la séquence phare va être maintes fois copiée ensuite dans moults mauvais films sans génie. Très dense et virtuose, Quand la Ville Dort brille aussi par une réalisation fourmillante d’idées, sa capacité à fasciner par son aspect nihiliste (rare dans le cinéma des grands Studios), n’offrant pas une happy end artificielle par exemple.

Ces gangsters, finement typés, ne sont pas des anormaux assoiffés de sang ou de violence: ils veulent juste s’en sortir, en contournant les lois, et braver la misère de leur condition sociale, dans une société corrompue de partout. L’action se déroule juste après la Grande Crise de 29, ceci expliquant beaucoup de choses sur les actes de chacun! Le réalisateur des Désaxés bénéficie en outre d’un casting fort bien adapté: Louis Calhern, excellent en avocat sans scrupules, Sterling Hayden inoubliable en passionné de chevaux, Jean Hagen en pépée amoureuse du truand, et dans un de ses tout premiers rôles, Marilyn Monroe, déjà ultra sexy et ravissante, réussissant à tirer son épingle du jeu, en l’espace de deux petites séquences à peine. Dans cette jungle cinématographique de l’année 1950 (Eve, Boulevard du Crépuscule), ce classique de Huston se place très haut et n’a rien perdu de son excellence.

ANNEE DE PRODUCTION 1950.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Fleuron du polar noir américain, sublimé par Huston, dans un noir et blanc envoutant. Marilyn à ses débuts.

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