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QUAND VIENT L’AUTOMNE

Michelle, une grand mère bien sous tous rapports, vit sa retraite paisible dans un petit village de Bourgogne. Elle voit très souvent sa meilleure amie, Marie Claude, dont le fils est incarcéré à la prison du coin. A la Toussaint, sa fille Valérie, avec qui elle n’entretient pas de très bonnes relations, lui rend visite avec son fils Lucas, 10 ans. Mais rien ne se passe comme prévu…

Avec ce 23e long métrage en 25 ans de carrière, François Ozon joue la carte du thriller, après la fantaisie d’époque de Mon Crime. Mais un thriller du style feutré, avec l’esprit sous jacent d’un Chabrol: en effet, il mène le spectateur en bateau avec ses apparences trompeuses, ses non dits, et surtout une ambivalence constante habitant le récit du début à la fin. Situé dans le cadre champêtre d’une campagne faussement tranquille, ce nouvel opus suit le quotidien d’une mamie au passé trouble, vivant isolée, seulement proche de son amie de longue date, une autre senior maman d’un taulard. Ozon construit un scénario prenant son temps pour s’ouvrir et dévoiler des arcanes insoupçonnées: par strates, les rebondissements surviennent sans prévenir, tissant une histoire sinon diabolique, en tout cas pas très net! Entre conte moral et fable ambigüe, Quand Vient l’automne demande un peu de patience pour être appréhendé, non pas parce que le cinéaste de 8 Femmes choisit la lenteur, mais bien parce qu’il privilégie une narration un peu « trainante », à la façon de son ancien Swimming Pool. Il semble en tout cas prendre un malin plaisir à filmer deux héroïnes du 3e âge, chose plutôt rare dans le cinéma, et les pare d’une complexité bienvenue.

Deux actrices plutôt abonnées aux comédies et qui ne s’étaient pas encore croisés (alors qu’elles avaient un rôle dans Grâce à Dieu d’Ozon, mais sans scène commune) tiennent le haut de l’affiche: Josiane Balasko, toujours alerte quelque soit la situation à jouer et surtout Hélène Vincent, vraiment fortiche en grand mère aux deux visages, ne forçant jamais le trait. Une belle performance pour cette comédienne sous estimée finalement. La distribution s’étoffe ensuite avec Ludivine Sagnier (4e collaboration avec son metteur en scène), Pierre Lottin, Malik Zidi et Sophie Guillemin en inspectrice de police. Bien sûr, des voix chagrines vont s’élever pour prétendre que cette oeuvre n’est pas la meilleure de la filmographie d’Ozon: toutefois, il s’agit là assurément d’un bon cru à déguster… avec ou sans champignons!

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Avec les ans, Ozon se bonifie dans sa façon habile de construire un récit ambivalent, chose que l'on retrouvait déjà avec Dans La Maison. Au final, un thriller champêtre de bonne tenue. Hélène Vincent porte à merveille son rôle ambigu.

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