Juan Antonio Bayona est un réalisateur d origine espagnole qui s ‘est fait remarquer avec un film d’horreur important en 2007 L’orphelinat qui a remporté plusieurs prix dans des festivals du monde entier. Ensuite il fut l’auteur d’une reconstitution du terrible tsunami de 2004 en Thailande dans The impossible qui lui ouvrit les portes d’Hollywood et le conduisit à accoucher de ce film, qui est un pur conte fantastique.
Le jeune Conor est un enfant solitaire, renfermé et désemparé par la maladie de sa mère et il s’échappe dans un monde imaginaire, où il va rencontrer un « homme arbre » immense qui va lui apprendre le courage, la valeur du chagrin et comment affronter la vérité, même la plus douloureuse. Le monde de l’enfance est souvent traité au cinéma, notamment chez Spielberg, mais ici Bayona crée un mélange astucieux d’effets spéciaux et de grande émotion. Le gigantisme de cet arbre du savoir et de la sagesse est une création numérique mais elle n’empêche pas les sentiments humains de nous toucher en plein coeur. Des moments poignants parcourent tout le long de ce film qui grandit comme son petit héros, évoluant de la naiveté à l’apprentissage de la vie et de la mort.
On croit parfois être plongé dans un rêve éveillé ou seulement immergé dans les pensées de ce jeune garçon, puis survient le personnage de la grand mère joué par Sigourney Weaver et qui est une vraie valeur ajoutée, remettant alors le spectateur dans un réel plus terre à terre. Leurs rapports sont difficiles, complexes et la famille montre alors ses failles. Cette jolie chronique de l’amertume évoque également l’impossibilité de faire son deuil face à la perte de la mère, véritable hâvre de réconfort et d’amour qui s’en va peu à peu. Le dernier quart d’heure est ainsi une déferlante émotionnelle qui aura bien du mal à ne pas vous tirer des larmes.
ANNEE DE PRODUCTION 2016.
Très beau film. Très émouvant. Attention aux larmes.