AccueilBiopicSERAPHINE

SERAPHINE

Peu de temps avant le début de la première guerre mondiale, à Senlis, un collectionneur d’art allemand, Willhem Uhde, prend à son service une femme de ménage, Séraphine, bientôt âgée de 48 ans. Peu après, il remarque chez des notables de la région une petite toile peinte sur du bois qui le fascine immédiatement. Il apprend alors que l’auteur de cette peinture n’est autre que Séraphine… Il décide de l’encourager à continuer à travailler son Art. La guerre les sépare. Plus de douze ans après, Willhem est de retour à Senlis.

Le biopic est souvent un genre permettant de glorifier et de retracer les grandes lignes de la vie d’une personnalité ayant véritablement existé et ayant eu une place importante dans son domaine. En voici un pas comme les autres: le réalisateur Martin Provost s’intéresse là au cas « Séraphine Louis » dite Séraphine de Senlis, une femme de ménage issue d’un milieu très modeste pour ne pas dire pauvre, un peu simplette, et qui un jour eut le désir de peindre. Discrètement, humblement, elle commença par des toiles de petite taille, sans se vanter, sans en faire part à quiconque, jusqu’au jour où un mécène proche de Vollard et Picasso, la remarqua. Voici l’histoire que raconte ce beau film, ce portrait féminin passionnant, insolite, cette femme très croyante se mit à réaliser des tableaux magnifiques, proches du style du Douanier Rousseau. Le scénario s’attache à nous la rendre proche, à rentrer peu à peu dans son âme, et la délicatesse du traitement est une des réussites du film, surtout dans la première partie, se déroulant au moment de la guerre 14/18.

Dans un second temps, quelques longueurs et un certain académisme prennent un peu le dessus sur cette oeuvre presque austère, ce qui lui retire le côté délibérement « mystique » du départ. Dés lors que Séraphine est prise sous l’aile de Willhem et obtient des sommes d’argent plus conséquentes, le ton général se fait plus joyeux, plus guilleret, mais ce n’est que de courte durée, puisque la crise économique et surtout la folie du personnage vont couper court à ses rêves de gloire. Yolande Moreau interprète le rôle titre avec une conviction épatante, avec son regard à la fois innocent et pétillant, elle est bouleversante d’émotion, et sans jamais tomber dans le pathos. Le César de la meilleure actrice lui a été justement attribué. Au milieu de la nature, sa silhouette se confond avec les arbres, elle parle même avec eux, et Provost rend un vibrant hommage à cette figure un peu oubliée de l’Art pictural. Montrant aussi qu’il n’y pas de génie sans sacrifices ni sans souffrance.

ANNEE DE PRODUCTION 2008.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un très beau portrait d'une femme peintre, dominé par la géniale Yolande Moreau.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Un très beau portrait d'une femme peintre, dominé par la géniale Yolande Moreau. SERAPHINE