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SEULES LES BÊTES

Une femme disparait. Le lendemain d’une tempête de neige, sa voiture est retrouvée sur une route qui monte vers le plateau, où subsistent quelques fermes isolées. Alors que les gendarmes n’ont aucune piste fiable, cinq personnes gravitant dans le coin sont des suspects potentiels dans l’affaire…

Décidément, le réalisateur Dominik Moll n’en finit pas de surprendre et de livrer des oeuvres originales, singulières, surtout très bien écrites. Après Harry, un ami qui vous veut du bien, Lemming ou Le Moine, il récidive avec ce thriller à tiroirs, au scénario diaboliquement construit, tournant autour de la mystérieuse disparition d’une femme et se développe dans des ramifications dramatiques inattendues. Passant d’un point de vue à l’autre, Moll donne l’occasion au spectateur de réfléchir sur les multiples pistes (sans les embrouiller) et nous éclaire peu à peu sur la tournure de l’enquête. Ce film policier excelle aussi dans sa manière de pointer du doigt la solitude affective des personnages, chacun semblant « aimer » dans le vide et dans une non réciprocité cruelle. Atmosphère sinistre, région reculée des Causses, croisements de destins voués à l’échec (ou à la mort), Seules les bêtes captive par l’intensité de son suspense, la curiosité de son intrigue en apparence compliquée, en fait tout s’aligne avec harmonie et étonne jusque dans son changement radical de décor (la dernière partie se situe à Abidjan), laissant place après la neige dominante à une chaleur écrasante. Le puzzle narratif passe de l’inquiétude au malaise, des faux semblants aux arnaques drainées par le biais des sites de rencontres via Internet.

La direction d’acteurs de Moll, précise, contribue à rendre cette toile d’araignée encore plus retorse, d’autant que les comédiens délivrent de très bonnes partitions. Denis Ménochet en fermier bourru et dupé confirme son talent d’interprète, Laure Calamy campe sa femme infidèle et secrète, Damien Bonnard joue un personnage quasi mutique, au faciès insondable. Enfin, Valéria Bruni Tedeschi et Nadia Tereskiewcicz complètent ce casting homogène. Dominik Moll compte parmi les réalisateurs les plus doués de sa génération, La Nuit du 12 étant venue, l’an passé, assoir sa réputation: peu comme lui marie aussi habilement les drames humains aux récits policiers les plus glauques.

ANNEE DE PRODUCTION 2019.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une intrigue en puzzle que l'on se passionne à dénouer, grâce à la mise en scène implacable de Dominik Moll. Porté par de très bons comédiens.

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