Paris, 28 premiers jours de printemps. 11 femmes, toutes représentent une facette de la femme d’aujourd’hui: complexes, joyeuses, explosives, insolentes, surprenantes, ambitieuses, etc… Bref, des êtres paradoxaux, déboussolés, vivants: des femmes tout simplement!
Actrice découverte par Lelouch sur Roman de Gare, Audrey Dana passe derrière la caméra pour la première fois et s’est mis en tête de réaliser une comédie dans l’air du temps pour rendre justice ou hommage aux femmes. A celles qui font le nouveau millénaire, dans toute leurs éclatantes différences, leurs capacités à se démerder sans les hommes, à vivre leurs vies et bosser comme des folles pour être indépendantes. Un sujet fort donc qu’elle souhaite traiter sous l’angle de la blague, du ton le plus déluré possible et la voici partie nous décrivant onze femmes avec chacune leur particularité (une cocue, une nymphomane, une frigide, une patronne mûre refusant la ménopause, une avocate émotive, une femme au foyer cédant aux avances d’une belle baby sitter, une working girl insupportable et incapable de se faire des amies, etc..). Avec ce catalogue non exhaustif et surtout finalement réducteur, Dana s’embrouille dans un récit désordonné, dans lequel elle parvient en de rares moments à toucher juste et à amuser, et le reste du temps à taper à côté! Hélas, le film sombre dans la vulgarité, l’hystérie, les répliques embarrassantes et surtout des gags peu drôles. Au lieu de casser les codes du genre, elle fait de cette comédie de « filles » une caricature sans subtilité, juste sous le simple prétexte de parler de cul sans filtre comme le font les mecs à longueur de temps. L’autre défaut réside dans la multiplication des personnages, sûrement qu’Audrey Dana aurait dû en mettre moins que 11 et les travailler davantage une par une.
La bonne raison de ne pas fuir à toutes jambes provient du casting, exclusivement féminin donc et généreux en stars. Ce fut d’ailleurs la meilleure des publicités que de faire se croiser aussi bien Isabelle Adjani et Sylvie Testud, que Audrey Fleurot et Marina Hands, que Laetitia Casta et Alice Taglioni. Les deux comédiennes à être finalement le mieux servies dans leur partition sont Géraldine Nakache (potentiel comique en bêton) et Vanessa Paradis à contre emploi dans un registre antipathique et tête à claques. Dans un style relativement proche, Le Bal des Actrices réussissait avec plus de panache à mettre les femmes à l’honneur.
ANNEE DE PRODUCTION 2014.