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SUZANNA ANDLER

Au moment de choisir une maison sur la Côte afin de la louer pour les vacances d’été, Suzanna Andler, une femme d’une quarantaine d’années, mariée à un homme qui la trompe depuis des années (et n’en fait pas mystère), est au tournant de sa vie amoureuse. Elle entretient depuis quelques mois une liaison avec un homme plus jeune, qui lui demande où en sont ses sentiments envers lui et si elle a décidé de changer de vie pour lui… Suzanna s’interroge…

Et elle s’interroge ainsi pendant 1H31… Le temps que dure ce nouvel opus de Benoit Jacquot, d’habitude plus inspiré et plus fin cinéaste. Il adapte ici une pièce de théatre méconnue de Marguerite Duras, qui aurait peut être mieux fait de le rester! A lire, Duras c’est déjà ardu et souvent pénible à quelques exceptions près (L’Amant, La douleur), à regarder au cinéma c’est encore plus raide, on se souvient des pensums qu’elle réalisa elle même (Nathalie Granger, Le Camion). Jacquot semble vouloir copier son style, non seulement en restant hyper accroché à un texte interminable et pesant, mais aussi hélas dans sa mise en scène désespérément statique et sans imagination. Restant presque tout le temps dans le salon de cette villa sur la mer, la caméra étouffe (et nous avec!), se contentant de plans fixes, de gros plans et puis c’est à peu près tout! Le côté théatre filmé dans ce qu’il a de moins passionnant en somme. Ainsi, on se désintéresse bien vite des états d’âmes de l’héroïne et nos bâillements redoublent au fil d’une projection qui parait très longue!

Les mots de Duras ont par moments une certaine poésie, mais Jacquot la restitue mal, et son film manque de chair et plus grave, d’âme! De ce fait, on ne s’attache jamais aux tourments sentimentaux des deux seuls personnages, censés nous émouvoir. Dans le rôle titre, Charlotte Gainsbourg retrouve Jacquot après Trois Coeurs , mais elle est figée, inerte, et son jeu d’habitude si naturel semble engoncé et froid. Elle ne parvient pas à sauver du naufrage ce métrage fort ennuyeux. Sûrement le pire de Benoit Jacquot jusqu’à aujourd’hui.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

D'un ennui abyssal, du théatre filmé sans âme ni émotions. Charlotte ne sauve pas les meubles.

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