En 1984, Un Terminator, robot à l’aspect humain, est envoyé de 2029, où sa « race » livre aux hommes une guerre sans merci. Sa mission est de trouver et d’éliminer Sarah Connor, avant qu’elle ne donne naissance à John, appelé à devenir le chef de la résistance. Un membre actif de cette résistance, Reese, est lui aussi envoyé aux trousses du cyborg tueur…
Près de quarante ans après sa sortie, Terminator (et ses suites) demeure un modèle inégalé dans le domaine de la science fiction dystopique. A ses commandes, le futur réalisateur de Titanic , le bien nommé James Cameron fait déjà des merveilles au niveau de sa mise en scène très portée sur la technique, les effets visuels, et l’action pure. En inventant cette histoire de cyborg programmé pour tuer, il propose un voyage dans le temps, une réflexion sur l’arrivée massive des machines et de l’intelligence artificielle, remplaçant peu à peu l’être humain et un divertissement redoutable d’efficacité. Le personnage du Terminator, indestructible et écrasant tout sur son passage, est une création « brute de décoffrage », violente, sans pitié et poursuivant un seul but. Cameron en fait l’attraction visuelle de son film, sans second degré ni humour, en empruntant même au cinéma d’horreur (mais il n’abuse pas côté gore pour autant). Sans un énorme budget à sa disposition, le cinéaste utilise des effets spéciaux déjà bluffants pour l’époque et lance le spectateur dans une course poursuite où l’héroïne doit sauver sa peau, et va passer de frêle victime à femme forte. Le suspense constant ne laisse guère de temps pour respirer et le rythme ressemble à celui d’un film policier, mené sans temps mort.
Pour incarner cette machine froide et sans affect, Cameron a tout de suite songé à Arnold Schwarzenegger, un ancien culturiste devenu acteur avec Conan le Barbare, créant idéalement ce rôle de colosse tout en muscles et au faciès facilement inquiétant. Si l’on a pu douter de sa capacité à jouer, il est indéniable que sa présence physique et son charisme ont apporté une dimension incroyable au film et en ont fait un succès planétaire inattendu. Linda Hamilton, alors épouse de Cameron, s’est emparée du personnage de Sarah Connor avec force et détermination et a quasiment lancé par la suite la mode des « femmes battantes et guerrières » (qu’elle portera à son point culminant dans la suite Terminator 2 Le Jugement Dernier). Ce combat captivant entre l’humain et le métal a été récompensé par un Grand Prix mérité au Festival d’Avoriaz , puis est devenu un classique à voir et à revoir., sans crainte de lassitude.
ANNEE DE PRODUCTION 1984