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THE APPRENTICE

Milieu des années 70 à New York. Un jeune golden boy nommé Donald Trump essaye d’imposer sa marque dans le domaine immobilier. Sur les conseils de l’avocat conservateur sans scrupules Roy Cohn, il devient progressivement un « tueur » rongé d’ambitions et n’hésitant devant rien pour obtenir ce qu’il veut.

En 2022, une oeuvre tout à fait remarquable réalisée par un cinéaste iranien du nom d’Ali Abassi sortait sur les écrans : Les Nuits de Mashaad. Après ce terrifiant thriller, on n’aurait pas imaginé Abassi changer totalement de cap et se pencher sur une sorte de biopic consacré aux jeunes années de Donald Trump. Et pourtant après le monstre étrangleur de prostituées, voici un autre monstre, un monstre politique aux dents longues alors qu’il était encore un « simple » golden boy. The Apprentice est une plongée dans les arcanes de l »empire américain et dans le New York des décennies 70/80, en pleine ère de capitalisme galopant. Abassi excelle avec son scénario ironique, mordant et d’un cynisme jouissif. La satire n’a pas besoin d’en rajouter sur le personnage, il s’en charge lui même par ses outrances, son aptitude à se montrer persuasif, à corrompre, tromper son monde, dans un seul but: vaincre ses adversaires. Ce portrait sans concessions annonce évidemment la personnalité que l’ on connaît mieux aujourd’hui, puisque le bonhomme est devenu président du plus grand pays du monde. On assiste effrayé et fasciné aussi quelque part à la naissance de cette figure du libéralisme radical grâce à la mise en scène inspirée d’Abassi. Il décrit aussi les rapports entre Trump et Roy Cohn, juriste célèbre et fervent conservateur qui lui « inculque » des règles pour écraser la concurrence et rester « gagnant » à n’importe quel prix. Puis avec sa première épouse Ivana , ex mannequin devenue décoratrice d’intérieur aussi cupide que lui.

The Apprentice atteint aussi son but par son excellent duo d’acteurs. D’abord Sébastian Stan fait un très convaincant Donald Trump (physiquement et dans les attitudes) sans tomber dans un vulgaire mimétisme. Et puis Jérémy Strong  (vu dans Zéro Dark Thirty et Le Grand Jeu) campe Roy Cohn, l’avocat gay impitoyable  n »assumant pas  publiquement son orientation sexuelle , et encore moins  le Sida dont il périra. Le film trouve également le moyen d’être parfois comique et ce n’est pas là la moindre de ses qualités. Même si c’est un comique qui fait grincer des dents. Rien d’étonnant à ce que Trump (de nouveau candidat pour les futures élections) ait tout tenté pour faire interdire la sortie du film.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Le miroir d'une Amérique noyée par un raz de marée capitaliste d'où émerge un individu comme Trump dont on suit ici les premiers pas. Une oeuvre pertinente d'Ali Abassi. Interprétations fortes de Stan et Strong .

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