THE ARTIST

Hollywood, 1927. George Valentin, immense vedette du cinéma muet à qui tout sourit, voit l’arrivée du parlant avec une grande inquiétude. Peggy Miller, jeune figurante charmante, travaille grâce à lui sur un de ses films, avant de devenir la nouvelle star en vogue que tout le monde s’arrache…

Ce projet un peu fou (refaire un film quasiment entièrement muet en 2011!) revient à la fois au producteur Thomas Langmann et au réalisateur Michel Hazanavicius, tout juste propulsé au firmament du succès avec ses deux épisodes de OSS 117. Tourné dans un format identique aux oeuvres des années 20, The Artist utilise aussi les intertitres comme autrefois et une bande originale « jazzy » (composée par Ludovic Bource) agissant comme une trame musicale tout au long de cette intrigue relativement simple: la déchéance d’une star au détriment de la gloire d’une autre. Hazanavicius s’inspire vaguement de l’histoire de John Gilbert, acteur connu du muet, ayant vu sa carrière s’effondrer alors que celle de sa partenaire fétiche, Greta Garbo, connaissait des sommets inégalés! Bourré de références à ce cinéma d’antan, le film est nostalgique en permanence, agrémenté pourtant d’un humour contemporain et de clins d’oeil plein de fantaisie. Le ton, oscillant entre comédie légère et drame poignant, ne parodie en rien la chute des vedettes à l’arrivée du son, il fait juste la lumière sur deux destins croisés que la vie réunira malgré les obstacles et les injustices. Dans un noir et blanc magnifique signé Guillaume Schiffman, les hommages ouverts à Chantons sous la pluie ou Les Lumières de la Ville de Chaplin brillent de milles feux dans un festival gourmand de claquettes, de danse et de pantomime. Avec en prime un chien particulièrement adroit et adorable du nom de Uggy, élément crucial et fétiche du héros déchu.

Ultra glamour et plein d’allant, le couple d’OSS 117 se reforme avec un plaisir communicatif: Jean Dujardin, entre malice et charisme, Bérénice Béjo, mutine et gracieuse, jouent ce couple avec vitalité et toutes leurs expressions faciales les plus « parlantes ». Leurs partenaires, tous américains ou presque (John Goodman, Pénélope Ann Miller, Malcom Mc Dowell, James Cromwell) les accompagnent dans des seconds rôles délicieux. Hazanavicius fait une belle déclaration d’amour cinéphile au 7e Art, en reprenant avec audace le thème romantique de Sueurs Froides d’Hitchcock dans la séquence du « sauvetage » amoureux de George par Peggy. The Artist a été couvert de prix internationaux prestigieux (dont 5 Oscar -un du meilleur film et du meilleur acteur pour Dujardin- et 6 Césars -dont un de la meilleure actrice pour Béjo). Assurément pas un chef d’oeuvre, mais une telle combinaison d’atouts explique aisément pareil accueil unanime.

ANNEE DE PRODUCTION 2011

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un film muet à notre époque : un pari gonflé et réussi avec cet hommage à un Hollywood d'antan. Nostalgie à tout va. Dujardin dans le rôle qui le consacre star. Une bardée de prix.

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