THE GAME

Nicholas Von Orton, homme d’affaires avisé, reçoit le jour de son anniversaire un étrange cadeau que lui offre son frère Conrad. Il s’agit d’un jeu de rôles. Nicholas en découvre peu à peu les tenants sans en voir les aboutissants. Il voit qu’il est manipulé jusque dans sa propre maison et suivit dans ses moindres faits et gestes. Il n’est pas au bout de ses peines…

Et nous non plus à vrai dire!! Auteur génial de Seven et de Fight Club, David Fincher  semble avoir pris un malin plaisir à jouer avec les nerfs et la patience du spectateur avec ce semi thriller, où il est littéralement question de torturer psychologiquement (et physiquement) son personnage principal, un antipathique golden boy bourré de fric et croulant sous sa suffisance. The Game démarre dans un mystère opaque, très intriguant et attirant, un labyrinthe de questions sans réponses, un imbroglio de séquences visant toutes à nous perdre et surtout à nous faire rentrer dans ce jeu pervers. Fincher sait indéniablement filmer et sa mise en scène en béton armé ne souffre aucun défaut, se faisant persuasive et permettant de rester sur ses rails plus d’une bonne heure, sans ennui. Ensuite, quelques surprises et scènes ubuesques semblant sorties de nulle part attisent notre perplexité: sans nul doute ce scénario recherché et tiré par les cheveux se donne du mal pour convaincre.

Et puis, vient le prologue et l’aboutissement de cette descente aux enfers dont on attend la résolution avec une impatience bien justifiée et là patatras! Tout se casse la gueule avec cette fin aussi invraisemblable que décevante mise en place par Fincher, après avoir pourtant su si bien créer une paranoïa oppressante. Dans le rôle de ce requin de la finance, Michael Douglas n’a jamais paru plus crispé et semble jouer sur le même tableau de mâchoire serrée pendant 2H08. La participation de Sean Penn, campant le petit frère, ne rehausse pas vraiment un casting par ailleurs moyen (y compris Deborah Hunger, vue un an avant dans le sulfureux Crash). Il est vrai que le but du cinéma est de manipuler et d’induire parfois en erreurs, mais ce jeu là relève plus du mauvais coup roublard, certes mené par un cinéaste très doué.

ANNEE DE PRODUCTION 1997.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Fincher joue avec nos nerfs avec cette histoire paranoiaque. Une première heure séduisante, puis le reste lasse, avant une fin malhonnête et roublarde. Michael Douglas pas à son meilleur non plus.

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