THE OLD OAK

Le propriétaire d’un pub dans une communauté minière, dans la banlieue londonienne, se bat pour conserver son business à flots. Pendant ce temps, la tension monte dans les environs lorsque des réfugiés syriens sont placés dans des maison vides, attisant le racisme de la population…

Après le moyen et surtout déprimant Sorry We Missed you, l’anglais Ken Loach revient avec son cinéma social engagé et humaniste et nous raconte cette fois la rencontre et l’amitié entre un patron de pub et une jeune réfugiée syrienne, unis face au combat quotidien des ouvriers dans une Grande Bretagne pulvérisée par la politique libérale. Il propose un récit assez binaire, mêlant deux communautés en souffrance (pas pour les mêmes raisons) et multiplie les situations plombantes (comme souvent chez lui), ajoutant de la désespérance à l’ambiance déjà triste, les prolétaires rejetant en bloc l’idée de devoir accueillir des étrangers dans leur petite ville. Plus d’une fois dans le film, on se dit que Loach charge la mule et provoque de l’émotion « facile » (la mort du chien par exemple), pourtant il rectifie toujours le tir avec, au final, un espoir et une confiance dans l’humain que l’on peut juger utopiste, mais qui cinématographiquement fonctionne sans mal. Par contre, sa mise en scène accuse une routine systématique et cherche trop à « démontrer » plus qu’à faire ressentir, ce qui retire au film un peu d’authenticité. Frisant le manichéisme, l’intrigue est une réflexion sur l’égalité, la solidarité et la capacité de « vivre ensemble », des thèmes chers au cinéaste britannique, toujours épris de justice et d’équité.

Comme d’habitude, les acteurs anglais , Dave Turner en tête, nous font croire à leurs personnages par de menus détails, comme s’ils ne jouaient pas la comédie, ancrés dans le réel. Sa partenaire, Ebla Mari, s’avère une interprète sensible pour son tout premier rôle. The Old Oak fait du bien avec son épilogue positif, surtout dans notre époque actuelle tellement gangrénée par la montée des populismes et du fascisme. Cet opus de Loach compte donc parmi ses bons crus, sans atteindre les sommets de Family Life ou de Moi, Daniel Blake.

ANNEE DE PRODUCTION 2023

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Ken Loach garde à 87 ans sa veine sociale intacte, son sens de l'humain, ses récits tristes où émerge cette fois un petit espoir. Casting de bons comédiens.

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