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THE QUIET GIRL

Irlande, 1981. Cait, une petite fille effacée et négligée par sa famille, est envoyée vivre auprès de parents éloignés le temps d’un été. Mais dans cette maison en apparence sans secret, elle trouve l’affection et l’épanouissement et va découvrir une vérité douloureuse.

Repéré dans divers festivals, notamment à la dernière Berlinale, ce tout premier film irlandais se distingue à bien des égards de la production courante. D’une lenteur assumée et revendiquée par son auteur Colm Bairead, The Quiet Girl porte à merveille son titre: apaisant, calme, contemplatif et s’efforçant de rester dans une épure totale, avant de déployer toute sa beauté délicate dans son épilogue. Le temps d’en arriver là, le récit nous propose des images douces, des paysages champêtres, une narration qui donne un minimum d’informations et une caméra constamment fixée sur la petite héroïne, Cait. Une enfant introvertie, murée dans un silence quasi constant, traçant son chemin dans une indifférence générale. On pense entre autres au cinéma de Jane Campion et ses premiers films baignés d’une poésie particulière et aussi au Kes de Ken Loach, portrait sensible d’un garçon mal aimé trouvant refuge dans son attachement pour un faucon. Cette évocation modeste d’une enfance tourmentée fait dans l’économie de dialogues, adoptant le silence comme fil rouge, au risque tout de même de créer un certain ennui.

Avec précision, Colm Bairead dirige ses comédiens inconnus et les observe avec tendresse (y compris les personnages des parents) et surtout donne un très joli rôle à la petite Catherine Clinch. Du haut de ses 11 ans, elle émeut par son seul regard, intense et si expressif. Sans dévoiler en détails le fameux dernier quart d’heure, il est indispensable de préciser combien le réalisateur n’a recours à aucun stratagème mélo pour attiser notre émotion. Quelques plans suffisent pour dire l’étendue dévastatrice du manque d’amour, les carences éducatives, le gouffre de solitude que l’on éprouve quand on est démuni, sans défense, et que le monde des adultes parait d’une cruauté infinie.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Très sensible, naviguant entre douceur et cruauté, ce premier joli film venu d'Irlande prend son temps pour déployer des trésors de beauté. On devrait réentendre parler de Colm Bairead.

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